• Le nom des étoiles

    "Le nom des étoiles" de Pete Fromm - Gallmeister

    Présentation de l'éditeur :

    Confortablement installé avec les siens à Great Falls, une ville paisible du Montana, Pete Fromm a depuis longtemps troqué sa tenue de ranger contre celle de père de famille. Il pensait que ses expériences dans les espaces sauvages des États-Unis appartenaient définitivement au passé. Jusqu’à ce qu’on lui propose de s’installer un mois au cœur de la Bob Marshall Wilderness afin de surveiller la croissance d'œufs de poissons. Comment refuser pareille occasion de renouer avec ces grands espaces qui font partie intégrante de son être ? Plus de vingt ans après son séjour à Indian Creek, voici donc Pete Fromm au seuil d’une nouvelle aventure en solitaire. 

    Entre souvenirs d’enfance, anecdotes de ranger et confessions d’un père désireux de transmettre son amour de la nature à ses enfants, Pete Fromm confie avec une incroyable sincérité son parcours de vie et nous fait partager ses échappées dans les grands espaces américains.

    Première page :

    "Pendant un moment, l’orage semble s’apaiser – bourrasques monotones, pluie qui ne tombe plus vraiment comme si le ciel même n’était fait que d’eau. Je me baisse pour regarder par la fenêtre de la cabane, examiner la couverture nuageuse, la colonne rouge du thermomètre qui atteint péniblement les 5 °C, les rafales qui parcourent en vagues la prairie. Les accalmies instaurent presque le silence, on entend juste parfois crépiter les branches de sapin dans le poêle, puis le souffle accru du vent fouette les rondins de la cabane, la pluie tambourine sur les bardeaux de cèdre. Déjà 9 heures passées et, malgré le mauvais temps, je dois faire ma ronde de seize kilomètres pour vérifier où en sont les œufs des ombres, ma tâche quotidienne. Je me tortille pour enfiler les vêtements de pluie fatigués, le haut et le bas, j’ajuste les fermetures Éclair situées en bas de la veste pour dégager le spray anti-ours et le revolver.

    Dehors en plein vent, la pluie s’engouffre sous le bord du toit, me pique les joues, ruisselle dans le haut de ma barbe tandis que je contourne la cabane, soulève chacun des volets conçus pour résister aux ours, malmène les hayons. La routine. Je m’engage ensuite sur le chemin boueux, par-dessus le monticule et parmi les arbres, vers l’ouverture du brûlis, le virage qui descend vers la North Fork, le bras nord de la Sun River. Marchant d’un pas laborieux, je me réchauffe un peu et je regarde les gouttes d’eau glisser sur mes bottes …"

    Ce que j'en pense :

    Voilà un livre qui nous transporte parmi les bois, les rivières, les animaux… et qui nous fait lire et vivre au rythme de la nature en appréciant chaque moment du récit. L'auteur nous fait dormir avec lui dans sa cabane du Montana, nous suivons avec lui les traces d'ours ou de loup sur la boue des pistes et nous l'accompagnons dans ses réflexions sur la vie, la paternité. Un vrai coup de cœur.

    Le nom des étoiles

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  • Nulle part

    "Nulle part" de Yasmina Reza - folio

    Présentation de l'éditeur :

    " Où est l'enfance ? Des jours écoulés et vécus, il devrait de temps en temps jaillir une image lumineuse, une fulgurante réminiscence. Mais rien ne surgit. Rien ne triomphe du désir d'oubli. " Un texte très personnel, empreint d'une nostalgie douce, où l'auteur interroge l'origine, l'enfance, le foyer et le temps qui passe, à travers des fragments liés à ses enfants, parents ou aïeux.

    Première page :

    "La petite fille marche en tirant son cartable. Dix fois, elle se retourne, dix fois, elle s'arrête ou ne s'arrête pas avec son cartable, son gros manteau de cosmonaute, pour faire un signe de la main, toujours souriant, toujours gaie, partant toute seule dans le petit matin pour l'école, toute seule tournant le coin de la rue, à demi cachée par les arbres, trouvant encore des feintes pour apercevoir sa mère à travers les grilles du jardin public et souriant gentiment et envoyant encore des baisers et disparaissant avec son cartable, son petit bonnet et son manteau. Et sa mère …"

    Ce que j'en pense :

    Texte très court mais c'est ce qui en fait la force. Un livre qui parle d'enfance sans trop savoir où elle se situe. L'auteure se confie avec pudeur mais reste dans le fragment, jamais dans l'auto biographie. En lisant ce texte on se questionne sur son enfance, son origine… sommes-nous tous de "nulle part"?

    Nulle part

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  • La désadoption, une famille pour Hugo?

     "La désadoption. Une famille pour Hugo?" de F. Périer et M. Bromet-Camou - L'Harmattan

    Présentation de l'éditeur :

    Il n'y a parfois personne au grand rendez-vous de la naissance, et l'enfant va devoir être confié à une famille d'accueil, en attendant... Et Hugo attend sans attendre, espère en désespérant. Puis il semble s'arrêter, s'arrêter de désirer ; tout glisse, il se met à l'abri. Un jour, son adoption devient légalement possible, mais l'est-elle psychiquement ? L'est-elle affectivement ? Peut-on demander à cet enfant de sortir de son abri, de se laisser aimer par de nouveaux parents qui font mille projets pour lui, par une famille entière qui en voulant le combler, va le gaver de tout ce qu'il n'a pas eu... Margaux, dix ans, lui dit avec entrain : " tu vas avoir de la chance : tu auras d'un seul coup un papa, une maman, un frère, deux sœurs, un chien, trois chats... ". Hugo va-t-il pouvoir accepter d'entrer dans cette forme d'abondance qui souligne pas à pas les manques dont il est issu ? Va-t-il oser se permettre une telle infidélité ? Et ceux qui ont tellement désiré devenir ses parents vont-ils pouvoir s'adapter ?

    Extrait :

    "Hugo naît un matin d'automne, dans une grande constellation familiale, où sont déjà passés de nombreux demi-frères et demi-sœurs, dans une galaxie où tous les astres voyagent et disparaissent. Sa mère meurt lorsqu'il a un an et demi. Hugo va alors vivre dans l'univers d'une famille d'accueil. Il croise son père quelquefois, mais ne porte pas son nom. Celui-ci, quelques années plus tard, signera son acte d'abandon.

    C'est durant ces années que naît notre projet d'adoption. Mon mari et moi sommes sensibles au fait que l'on trouve moins facilement une famille pour adopter un enfant « grand ». Quelque chose nous attire vers ce choix particulier Nous avons le désir d'être des parents là où il en manque cruellement. Pour cela, nous n'irons sans doute pas au bout du monde, mais nous serons simplement là où le besoin existe, là où un enfant attend des parents depuis longtemps, là où le besoin d'être aimé se fait peut-être d'autant plus intense. Très vite, nous nous sentons différents de la plupart des futurs adoptants. Nous avons vécu la joie de mettre au monde trois enfants et nous ne souffrons pas de cette infertilité qui engage de nombreux parents dans le processus d'adoption. Les démarches en vue d'obtenir l'agrément ne sont pas pour nous ce qu'on nomme habituellement le parcours du combattant. Bien au contraire, l'assistante sociale, le psychiatre, grâce à l'enquête et aux investigations psychologiques, nous permettent de faire le point sur ce que nous sommes, sur ce que nous pourrions vivre ou non dans une adoption."

    Ce que j'en pense :

    Pas facile de faire une critique d'un tel livre, tellement on est submergé d'émotions après l'avoir terminé. Je dirai d'abord que c'est un livre courageux car il en faut du courage pour mettre ainsi en plein jour ce cheminement, ces interrogations, ces souffrances. C'est aussi un livre très sensible qui questionne beaucoup le lecteur et continue à le questionner longtemps après qu'il soit refermé.

    La désadoption. Une famille pour Hugo?La désadoption. Une famille pour Hugo?La désadoption. Une famille pour Hugo?

     

     

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  • Voilà une nouvelle façon de faire de la critique de livres. À suivre !

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  • De quelques amoureux des livres...

     "De quelques amoureux des livres ..." de Philippe Claudel - Finitude

    Présentation de l'éditeur :

    Il y a tant de raisons possibles pour qu’un livre ne voie jamais le jour, qu’il semble quasi miraculeux qu’un beau matin quelqu'un ait pris la plume et soit parvenu à en écrire un.

    Avec une délicieuse fantaisie, Philippe Claudel passe en revue une litanie d’écrivains en devenir, de malheureuses victimes de la littérature, soumises à de pathétiques aléas, à des imprévus aussi cocasses que farfelus.

    Première page :

    "Il y eut ainsi, depuis des siècles, vivant dans une opaque et insoupçonnable solitude, des créatures qui pensaient que ce qui sourdait de leur cerveau et se traduisait en un assemblage de mots pouvait à l’humanité servir. La consoler, l’émouvoir, l’éclairer. On pardonna beaucoup au péché d’orgueil qui animait ces êtres. On les écouta souvent. On les célébra parfois. On donna à des avenues leurs noms. On sculpta dans le marbre et le bronze leur visage et leurs mains. On les coucha dans de grands dictionnaires, des encyclopédies. Il fallait bien voir leurs efforts se prolonger d’un écho. Mais au vrai, ils ne servirent à rien qu’à distraire les mortels de leur temps. Et leurs livres sont comme des mues tombées dans les siècles aveugles et sourds. Car rien jamais ne change l’homme. Rien ne remodèle la pâte dont il est fait, pour une fois et pour toujours. L’Histoire n’existe pas. Le Temps n’est qu’une illusion qui est l’autre nom de l’espoir."

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre très agréable, plein d'humour (parfois féroce, délirant, farfelu, mais souvent poétique). On a envie de partager beaucoup de ces textes et de les lire à voix haute (ce qui sera chose faite bientôt).

    De quelques amoureux des livres...

    De quelques amoureux des livres...De quelques amoureux des livres...

     

     

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  • Le gout de la bière

    "Le gout de la bière" textes choisis et présentés par S. Phillipetti - Mercure de France

    Présentation de l'éditeur :

    Blanche, blonde, brune, noire ou ambrée? Lager, ale ou fermentation spontanée? Vieillie en fût de chêne ou en fût de bourbon? Canaille ou anthentique? Stimulés par l'essor de micro-brasseries qui ne cherchent pas à se faire mousser, le paysage et les habitudes de consommation ont évolué et la rinçure traditionnelle des soirs de matchs ne fait plus recette. L'heure est à la recherche de la bière philosophale. 
    Pour rendre hommage à cette révolution brassicole, et parce que la bière est une passion qui s'est toujours partagée à plusieurs, écrivains d'hier et d'aujourd'hui accompagnent cette promenade houblonnée : Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski, Alexandre Dumas, Erckmann-Chatrian, William Faulkner, Benjamin Franklin, Bohumil Hrabal, Thomas Hardy, James Joyce, Milan Kundera, Carson McCullers, Arto Paasilinna, Louis Pasteur, Thomas De Quincey, Tom Robbins, Alan Silitoe, Victor Tissot...

    Extrait :

    - Dis, maman, demanda Gracie un après-midi, c'est quoi ce truc que papa boit ? 

    - Tu veux dire le café, mon ange ?

    - Non, pas le café. Beeerk ! Cet autre truc, c'est jaune et ça ressemble à du pipi.

    - Gracie !

    - Toi aussi, tu dis pipi.

    - Eh bien, quand il est question d'aller au petit coin, oui, c'est possible. Mais je n'utilise pas ce mot pour parler d'une boisson.

    Gracie fit entendre un petit gloussement. Sa mère, qui était occupée à mettre du linge dans la machine à laver, suggéra sans lever les yeux :

    - Je crois que tu parles de la bière, ma chérie.

    -Oh ! couina Gracie. C'est ça. De la bière. Ce truc qu'on voit toujours à la télé.

    (extrait de "B comme bière" de Tom Robbins)

    Ce que j'en pense :

    Il y a quelques très bons textes dans ce livre mais c'est assez inégal, comme souvent dans cette collection (il en faut pour tous les goûts!). La chanson de Brel ("ça sent la bière de Londres à Berlin…" ) n'y figure malheureusement pas.

    Le gout de la bière

     

     

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  • Homo comicus

    "Homo comicus ou l'intégrisme de la rigolade" de François L'Yvonnet - Mille et une nuits

    Présentation de l'éditeur :

    Ce pamphlet est né d’un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d’humoristes d’un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins  « comiques » qu’agents autoproclamés du Bien.
    Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d’avance. Le sérieux, voilà l’ennemi.
    Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres… C’est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges.
    C’est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l’actuelle incarnation de la liberté d’expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver… Leurs saillies sont pourtant d’une incroyable platitude et leurs prêchi-prêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée.

    Première page :

    "Les humoristes aujourd'hui foisonnent, leurs saillies font florès et sont légion ceux qu'elles cueillent de bon matin, les quelques millions de Français réveillés par l'inévitable « gondolade » radiophonique. Saillies toujours servies, pour ne pas dire assénées, entre des rires appuyés de circonstance. Car l'humoriste, trait distinctif des Irlandais selon George Bernard Shaw, rit de ses propres plaisanteries. S'il ne rit pas, ses confrères riront pour lui. C'est une république du rire. Tout le monde se fend la poire. On se poile. C'est la règle."

    Ce que j'en pense :

    Voilà un livre qui fait du bien. On n'osait pas exprimer de telles choses sur ces nouveaux humoristes mais on les pensait de plus en plus fort. C'est très bien que ce soit sorti sous la plume de François L'Yvonnet même si on aurait tendance à être un peu plus indulgent avec certains de ces bouffons.

    Homo comicus

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  • Être ici est une splendeur

    "Être ici est une splendeur" de Marie Darrieussecq - POL

    Présentation de l'éditeur :

    Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c’est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n’aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907. 

    Première page :

    "Elle a été ici. Sur la Terre et dans sa maison.

    Dans sa maison on peut visiter trois pièces. Leur accès est limité par des rubans de velours rouge. Sur un chevalet, une reproduction de son dernier tableau, un bouquet de tournesols et de roses trémières.

    Elle ne peignait pas que des fleurs.

    Une porte peinte en gris, fermée à clef, menait à un étage où j'imaginais des fantômes. Et quand on sortait de la maison, on les voyait, Paula et Otto, les Modersohn-Becker. Pas des fantômes mais des monstres, en habit d'époque, très kitsch à la fenêtre de leur maison de morts, par-dessus la rue, par-dessus nos têtes de vivants. Un couple de mannequins de cire, d'une laideur bicéphale à la fenêtre de cette jolie maison de bois jaune."

    Ce que j'en pense :

    Je ne suis pas attiré habituellement par les biographies mais celle-ci est très originale. On découvre un portrait très sensible de l'artiste et de la femme, à coups de petites touches comme si l'auteure en faisait un tableau au pinceau. Très belle rencontre entre l'écrivaine et la peintre.

    Être ici est une splendeur

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  • Manifeste pour la librairie ... et les lecteurs

    "Manifeste pour la librairie... et les lecteurs" de Denis Mollat et ses invités - Autrement

    Présentation de l'éditeur :

    Une librairie n'est pas seulement un lieu d'échange et de partage, c'est aussi une histoire, une entreprise avec ses contraintes et ses exigences, un réseau d'hommes et de femmes passionnés.
    Denis Mollat célèbre la formidable aventure d'une librairie fondée par son arrière-grand-père et devenue aujourd'hui la plus grande librairie indépendante de France.
    Autour de lui, huit personnalités racontent la fragilité, la poésie, les plaisirs de ce monde magique et familier.
    « Ce Manifeste témoigne de ma confiance en l'avenir de la librairie, et d'une conviction : le bonheur de lire est une passion que nous serons toujours nombreux à partager. »

    Extrait :

    "L'endroit sentait le vieux papier et le parquet ciré. Deux dames aux cheveux mauves siégeaient dans une première pièce aux murs vert pâle, derrière un grand bureau impeccablement rangé - deux tampons, deux pots à crayons, un rouleau de scotch, une agrafeuse, deux petites piles de cartes bristol qua­drillées sur lesquelles elles inscrivaient au stylo à bille la date de retour du livre avant de les glisser dans une pochette collée à l'intérieur de la couverture rigide. Quelle que fût l'heure où j'arrivais, elles étaient là, aimables et papotantes, et leurs troncs semblaient posés sur les sous-mains de cuir. Dans la pièce attenante, beaucoup plus vaste (vaste à mes yeux d'en­fant, du moins : elle prenait les proportions d'un de ces temples égyptiens dont j'avais lu la description dans un volume de la collection « Rouge et Or », alors qu'en réalité elle ne dépassait pas les dimensions du petit appartement où vivait ma famille. J'y suis retourné des années plus tard, à l'occasion de la parution d'un de mes livres. Les deux dames n'étaient plus là, l'endroit m'a paru minuscule), s'alignaient les rayonnages en bois sombre.

    Extrait de l'article de Jean Marie Laclavetine (Un billet pour le paradis)

    Ce que j'en pense :

    C'est plutôt inégal. Le texte de Denis Mollat est une pub pour sa librairie mais il est relativement intéressant. Certains articles sont excellents, comme ceux de J M Laclavetine, de J P Toussaint ou de Josyane Savigneau. D'autres ont beaucoup moins d'intérêt et le texte de Michel Onfray frise le ridicule.

    Manifeste pour la librairie ... et les lecteurs

     

     

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  • Les contes à réchauffer

    "les contes à réchauffer" de Eric Durnez - Lansman

    Présentation de l'éditeur :

    Les Contes à réchauffer naviguent à vue dans les eaux du délire et du non-sens. Ils sont pourtant étrangement sérieux.

    Quelque part entre Kafka et Nino Ferrer, sous le haut patronage des deux illustres citoyens d'Honfleur, Erik Satie et Alphonse Allais, Eric Durnez a composé ces petites histoires décalées, fragments suspendus dans le vide d'un monde à la dérive qui ressemble à s'y méprendre au nôtre.

    Une étrange galerie de personnages s'affirme au fil des contes : Madame Dumonceau, le Colonel Ségur, Charles Desmet, un dermatologue génial, Gisèle et Jean-Louis... Ils hantent la mémoire du narrateur, le "je", qui semble toujours à la recherche de son âme perdue...

    Extrait :

    "La mélancolie

    A côté du corps de ma sœur, j'ai déposé le couteau. Je suis sorti de la chambre. J'ai débouché la bouteille de vin que nous gardions pour les grandes occasions. C'en était une. Quel calme...

     La vacance

    Pour sauvegarder les apparences, Gisèle et moi avons accepté de nous rendre à ce fameux réveillon. Je suis encore très amoureux de Gisèle. Elle, plus du tout. Dehors, il a neigé. Nos hôtes ont dit : dormez ici. Vers quatre heures du matin, j'ai proposé à Gisèle de nous coucher. Elle n'avait pas envie de dormir à mes côtés mais j'ai insisté pendant près d'une heure et elle a fini par dire oui. Je suis monté le premier. Elle n'est pas arrivée. Je suis redescendu. Elle embrassait un homme à pleine bouche. Je suis resté une minute à la regarder. Ensuite, elle est venue."

    Ce que j'en pense :

    C'est très inégal. Certains textes sont délicieusement délirants, débordants d'humour très noir et d'autres peuvent tomber à plat. Pour du théâtre ou de la lecture à haute voix il faudra veiller à la sélection.

    Les contes à réchauffer

     

     

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