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L'homme peuplé
"L'homme peuplé" de Franck Bouysse - Albin Michel
Présentation de l'éditeur :
Harry, romancier à la recherche d’un nouveau souffle, achète sur un coup de tête une ferme à l’écart d’un village perdu. C’est l’hiver. La neige et le silence recouvrent tout. Les conditions semblent idéales pour se remettre au travail. Mais Harry se sent vite épié, en proie à un malaise grandissant devant les événements étranges qui se produisent.
Serait-ce lié à son énigmatique voisin, Caleb, guérisseur et sourcier ? Quel secret cachent les habitants du village ? Quelle blessure porte la discrète Sofia qui tient l’épicerie ? Quel terrible poids fait peser la mère de Caleb sur son fils ? Entre sourcier et sorcier, il n’y a qu’une infime différence.
Première page :
Caleb
Le gras du ciel libère d’épais flocons qui nappent peu à peu la nature endormie. Perchée sur le rebord de la fenêtre, une mésange bleue, que l’on dirait ornée d’un loup de carnaval, observe son reflet. À moins qu’elle ne regarde l’être aux plumes ternes de l’autre côté de la vitre, menant à sa bouche sans bec une étrange brindille au bout incandescent d’où sort une pâle fumée. Une paire de pattes le fait tenir debout, et une autre lui sert à saisir des choses que l’oiseau ne sait pas nommer ; et d’une de ces choses, la plus terrifiante de toutes, il a même vu jaillir un éclair dans un bruit de tonnerre et aussitôt dégringoler un pigeon du haut d’un chêne. En revanche, la mésange n’a jamais vu de telles pattes soulever l’homme de terre pour l’emmener ailleurs.
Caleb observe la mésange qu’ébouriffe la brise. Il envie l’oiseau, capable de demeurer un long moment immobile dans le froid, capable de le ramener à sa place en ce monde, quand lui vient le désir de s’en écarter…
Ce que j'en pense :
Jusque vers la moitié du livre on se dit que l’auteur nous entraine à nouveau dans son univers de paysans taiseux dans ses paysages de Corrèze et on a l’impression de retrouver les mêmes personnages que dans ses autres livres… Et puis petit à petit on se questionne et on peut aussi se sentir un peu perdu. La lecture parait plus difficile, déroutante, on ne sait plus où se situent le réel et l’imaginaire. Au final on se rend compte que c’est un très bon roman sur la création, l’imaginaire, sur l’écriture d’un roman.
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