• L'écriture et la vie

    "L'écriture et la vie" de Laurence Tardieu
    éditions des Busclats

    Présentation de l'éditeur :

    "Depuis vingt et un mois, les mots que j'écris sont comme des coquilles vides. Ils sonnent faux. Ils sont vains.
    Depuis vingt et un mois, j'ai perdu le chemin. Je voudrais, par l'écriture de ce journal, retrouver un chemin. Un chemin où les mots auraient du sens. Ce journal sera mon journal de quête. C'est ce que j'ai proposé à mes éditrices, un pari : que ce livre soit une plongée dans ma nuit pour, peut-être, clans l'écriture, par l'écriture, retrouver une lumière. Pouvoir écrite à nouveau. C'est le seul livre possible aujourd'hui. Le seul livre possible parce que précisément impossible. C'est sans cloute un projet périlleux, effrayant, mais je n'ai pas d'autre désir. Seulement celui-ci, immense."

    Ainsi Laurence Tardieu a-t-elle marché vers cette lumière perdue des mots après l'écriture de son dernier roman : La Confusion des peines. 
    Peu avant sa disparition, Jean-Marc Roberts qui lut son éditeur, a tenu à accompagner ce journal d'une courte préface.

    Première page :

    "Jeudi 16 août 2012

    Je commence ce journal alors que je suis dans un avion, entre Paris et New York. J'ai quitté la terre ferme. Je suis, pour ainsi dire, nulle part.
    Nulle part : c'est peut-être là qu'il me fallait être pour commencer ce journal d'entre-deux-rives.
    Michèle Gazier m'a proposé il y a dix jours d'écrire un texte pour la maison d'édition qu'elle et Marie-Claude Char ont fondée. Un texte qui serait un «pas de côté» dans mon parcours d'écrivain. J'ai rencontré Michèle une fois, en mars dernier. J'ai dit oui.
    Il y a dix jours, Michèle et Marie-Claude ne savaient pas que depuis vingt et un mois je ne peux plus écrire une ligne.
    J'ai dit oui comme on se raccroche à un corps afin de ne plus tomber.

    Depuis vingt et un mois, les mots que j'écris sont comme des coquilles vides. Ils sonnent faux. Ils sont vains.
    Depuis vingt et un mois, j'ai perdu le chemin.
    Je voudrais, par l'écriture de ce journal, retrouver un chemin. Un chemin où les mots auraient du sens. Ce journal sera mon journal de quête. C'est ce que j'ai proposé à Michèle et Marie-Claude : je n'arrive plus à écrire, je ne vois plus rien, et vous me demandez un livre. "

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre journal, une recherche, un questionnement… sur le rapport à l'écriture (surtout de l'autofiction).  Certaines interrogations font écho, d'autres moins. Certains ont parlé d'écriture en apnée pour ce livre, peut être manque-t-il de souffle.

    L'écriture et la vie

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  • Le magasin des suicides

    "Le magasin des suicides" de Jean Teulé
    Pocket

    Présentation de l'éditeur :

    Vous avez raté votre vie ? 
    Avec nous, vous réussirez votre mort ! 
    Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...

    Première page :

    "C'est un petit magasin où n'entre jamais un rayon rose et gai. Son unique fenêtre, à gauche de la porte d'entrée, est masquée par des cônes en papier, des boîtes en carton empilées. Une ardoise pend à la crémone.
    Accrochés au plafond, des tubes au néon éclairent une dame âgée qui s'approche d'un bébé dans un landau gris :
    - Oh, il sourit !
    Une autre femme plus jeune - la commerçante -, assise près de la fenêtre et face à la caisse enregistreuse où elle fait ses comptes, s'insurge :
    - Comment ça, mon fils sourit ? Mais non, il ne sourit pas. Ce doit être un pli de bouche. Pourquoi il sourirait ?
    Puis elle reprend ses calculs pendant que la cliente âgée contourne la voiture d'enfant à la capote relevée. Sa canne lui donne l'allure et le pas maladroits. De ses yeux mortels - obscurs et plaintifs - à travers le voile de sa cataracte, elle insiste : 
    - On dirait pourtant qu'il sourit."

    Ce que j'en pense :

    Une belle idée de départ, il y a de l'humour, mais ce n'est pas un bijou d'humour noir comme certains le disent car l'écriture n'est pas à la hauteur.

    Le magasin des suicides

     

     

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  • Les diablogues

    "Les diablogues et autres inventions à deux voix" de Roland Dubillard
    folio

    Présentation de l'éditeur :

    Si Camille me voyaitNaïves hirondellesLa maison d'osLe jardin aux betteravesLes crabesOù boivent les vachesLe bain de vapeur - autant de pièces qui ne se ressemblent entre elles que le moins possible. Roland Dubillard n'aime pas se répéter. Elles ont toutefois en commun ce mélange d'humour, d'émotion, de surprise dans l'invention poétique et dramatique, qui fait de leur auteur un des plus représentatifs du théâtre d'aujourd'hui. On trouvera ici un ensemble facile à lire, de courtes scènes à deux, dont la seule prétention est de faire rire sans bêtise. Écrites pour le théâtre, le cabaret ou la radio, Roland Dubillard leur a accordé le même soin qu'à ses œuvres de plus d'ampleur. Le même sourire intérieur nous y attend, qui ne demande qu'à être partagé.

    Extrait :

    "UN : Un, deux, trois, hop ! 
    DEUX : Voila, ça, c'est bien vous ! Vous dites "Hop !" et puis vous ne sautez pas. 
    UN : Mais comment donc ! Je n'ai pas sauté, parce que vous, vous n'avez pas sauté ! 
    DEUX : Comment je n'ai pas sauté ! Bien entendu, je n'ai pas sauté ! Je n'allais pas sauter tout seul ! 
    UN : Comment, tout seul ! Nous avons dit qu'à "Hop !", nous plongerions tous les deux ensemble. Si vous ne plongez pas, moi, je ne plonge pas non plus, voilà tout. 
    DEUX : Mais si vous ne plongez pas, ne dites pas "Hop !". Parce que quand vous avez dit "Hop !" moi, pour un peu, je plongeais. Il s'en est fallu d'un rien. Heureusement que je vous ai regardé. 
    UN : Mais moi aussi, je vous ai regardé ! Et c'est même pour ça que je me suis retenu. J'ai même failli perdre l'équilibre. Si je ne m'étais pas retenu juste à temps… 
    DEUX : Quel menteur vous faites ! Vous avez dit " Hop ! " pour que moi je plonge, mais vous, vous n'aviez pas du tout l'intention de plonger. Ça se voyait bien, que vous n'étiez pas décidé. 
    UN : J'étais pas décidé parce que je ne veux pas plonger tout seul et que je n'ai pas confiance en vous. Et j'ai eu raison de me méfier, parce qu'enfin quoi ! Avez-vous plongé oui ou non ? 
    DEUX : Non, j'ai pas plongé, parce que j'étais sûr que vous ne plongeriez pas. "

    Ce que j'en pense :

    C'est incongru, loufoque, humoristique, poétique, un merveilleux voyage dans un imaginaire complètement libre. À entendre et à déguster.

    Les diablogues Les diablogues Les diablogues Les diablogues

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  • Le goût des mots

    "Le goût des mots" de Françoise Héritier
    éditions Odile Jacob

    Présentation de l'éditeur :

    Après Le Sel de la vie, Françoise Héritier poursuit ici son exploration tout en intimité et en sensualité de ce qui fait le goût de l'existence. 
    Elle nous invite à retrouver nos étonnements d'enfance, quand la découverte des mots, à travers leur brillance, leur satiné, leur rugosité, s'apparentait à celle de la nature et des confitures. 
    À travers les mots, c'est le trésor caché s'établissant en nous entre les sons, les couleurs, les saveurs, les touchers, les perceptions et les émotions qu'elle nous convie ici à redécouvrir. 
    À chacun, à son tour, à partir de quelques mots, de trouver la richesse de l'univers intime qu'il porte en soi.

    Première page :

    "Je me risque à nouveau dans une fantaisie. Or cette fantaisie dans laquelle je plonge est peut-être plus sérieuse au fond qu'on ne pourrait le croire à première vue. Elle trouve ses racines dans des étonnements d'enfance où la découverte des mots du langage parlé s'apparentait à celle des confitures et bonbons et avait le même goût de réalité. Notons qu'il s'agit alors du langage parlé, sonore, entendu, auquel très vite l'apprentissage de l'écriture a assuré une assise visuelle. Il s'est agi ensuite du rapport avec les autres, dont il faut que l'enfant, puis l'adulte, se fasse entendre et qu'il s'efforce d'entendre, mais surtout de cette parole débridée qui tourne toute seule dans nos têtes …"

    Ce que j'en pense :

    Un livre pour les amateurs de listes (sans doute à exploiter lors d'ateliers d'écriture). La dernière partie, où elle construit des histoires uniquement à partir d'expressions toutes faites, est, pour moi, la plus intéressante.

    Le goût des mots

     

     

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  • C'est tous les jours comme ça

    "C'est tous les jours comme ça" de Pierre Autin-Grenier
    éditions Finitude

    Présentation de l'éditeur :

    Anthelme Bonnard en a ras la casquette, il s’étonne, s’inquiète, secrètement s’insurge.
    Ça a commencé par l’intrusion intolérable du Candidat dans son salon, la lente mais implacable extinction de la gent féminine du quartier, la disparition de plus de 70 % des Martin, l’étrange assassinat d’un nain dans l’escalier…
    Mais quand on vient chercher manu militari l’étudiant des Beaux-arts du troisième parce qu’il possède un couteau suisse vert avec tire-bouchon, quand d’autres sont pareillement inquiétés pour avoir osé lire dans un lieu public un ouvrage de fiction pourtant entouré du bandeau obligatoire « Lire peut entraîner des lésions cérébrales graves » ou quand deux titis un peu basanés se font piéger comme des moineaux au sortir de l’école, alors Anthelme se demande s’il ne serait pas temps de songer à la résistance, voire à utiliser carrément le trancheflic soixante-huitard que la couturière du deuxième tient planqué dans sa cuisine…

    Première page :

    "Nous nous trouvions réunis dans une vaste salle un peu austère au centre de laquelle avait été dressé un immense buffet froid pour arroser je ne sais quel événement dont je ne mesurais pas de prime abord toute l'importance.

    Avec une logique impressionnante des discours un peu ampoulés s'étaient enchaînés à des discours assez guindés, le tout ponctué de vifs mais brefs applaudissements et, pour finir, invitation nous avait été faite d'aller nous sustenter.

    C'est alors que l'homme en l'honneur de qui était organisée cette réception et qui venait de répondre d'une voix tremblotante aux hommages et éloges dont il avait été l'objet se jeta de but en blanc sur la femme du patron. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, l'ayant mise en charpie, il la dévora tout entière sous nos yeux, n'en laissant guère plus, une fois repu, qu'un morceau de cuir chevelu et un sac en croco."

    Ce que j'en pense :

    On retrouve avec plaisir l'univers décalé de Pierre Autin-Grenier, avec de l'humour, de l'ironie, du burlesque… et le tout dans une langue savoureuse.

    C'est tous les jours comme ça

    C'est tous les jours comme ça C'est tous les jours comme ça

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  • Apéro

    "Apéro" de Rémi Checchetto
    éditions de l'Attente

    Présentation de l'éditeur :

    Après P’tit déjConfiotes, et Nous, le ciel, Rémi Checchetto s’en prend à l’apéro.C’est autour de ce rituel que les langues se délient, que les langues fourchent et laissent échapper d’étranges formules, des lapsus parfois qui en disent plus qu’on ne voudrait. À en pleurer ou à pleurer de rire.

    Première page :

    "Quant aux glaçons on ne négligera pas d’en avoir toujours par-devers soi dans le freezer, ça serait trop bête d’en manquer et de boire tiède, de fait l’apéro demande plus d’art et d’anticipation et de préparation que d’être ogre, être ogre ne nécessite pas de mettre des glaçons au frais au préalable, c’est de l’impro, être ogre, c’est du va comme je te mange, ça n’a ni l’art ni la manière, un ogre, un ogre juste ça avale tout rond sans préparation, ça croque la vie n’importe comment à n’importe quelle température alors que l’apéro, non, cela nécessite la bonne température qu’apportent les glaçons, c’est pourquoi on ne négligera jamais de remplir le petit bac même si c’est pas aisé aisé de ne pas en mettre par terre, alors que l’ogre"

    Ce que j'en pense :

    C'est parti pour plus d'une centaine d'apéros en compagnie de Checchetto, avec des occasions de rire, réfléchir, se moquer… Comme toujours chez cet auteur le texte est vraiment fait pour être lu à voix haute et écouté avec énormément de plaisir.

    Apéro

    Apéro Apéro

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  • Tribulations d'un précaire

    "Tribulations d'un précaire" de Iain Levinson
    traduction Fanchita Gonzalez Batlle - Liana Levi

    Présentation de l'éditeur :

    Au cours des dix dernières années, j'ai eu quarante-deux emplois dans six États différents. J'en ai laissé tomber trente, on m'a viré de neuf, quant aux trois autres, c'a été un peu confus. C'est parfois difficile de dire exactement ce qui s'est passé, vous savez seulement qu'il vaut mieux ne pas vous représenter le lendemain.
    Sans m'en rendre compte, je suis devenu un travailleur itinérant, une version moderne du Tom Joad des Raisins de la colère. À deux différences près. Si vous demandiez à Tom Joad de quoi il vivait, il vous répondait : 'Je suis ouvrier agricole." Moi, je n'en sais rien. L'autre différence, c'est que Tom Joad n'avait pas fichu quarante mille dollars en l'air pour obtenir une licence de lettres.

    Première page :

    "C'est dimanche matin et j'épluche les offres d'emploi. J'y trouve deux catégories de boulots : ceux pour lesquels je ne suis pas qualifié, et ceux dont je ne veux pas. J'étudie les deux.
    Il y a des pages et des pages de la première catégorie, des postes que je n'obtiendrai jamais. Expérience de six ans exigée dans tel et tel domaine, parler couramment le chinois, pouvoir piloter un jet face à une défense antiaérienne, et avoir SIX ANS d'expérience en chirurgie cardiaque. Salaire de départ trente-deux mille dollars. Faxez votre C.V. à Beverly.
    Je me demande qui est Beverly et ce qu'elle sait de plus que moi. Pour commencer, elle sait qu'elle reçoit un salaire. Je suis sûr qu'elle n'a aucune des compétences exigées pour le poste, sinon elle l'occuperait au lieu de répondre au téléphone. Si je connaissais personnellement Beverly, est-ce que je pourrais décrocher un boulot quelconque dans l'entreprise où elle travaille ? C'est pour ça qu'on n'indique pas son nom de famille ? Pour décourager les casse-pieds éventuels tels que moi de la harceler dans un bar ? de découvrir des détails sur sa vie privée et de tomber sur elle dans le métro après quatre heures d'attente pour l'inviter ensuite à prendre un verre et lui demander en passant, après une nuit torride, s'il y a un poste à pourvoir dans son entreprise ? "

    Ce que j'en pense :

    Critique noire et acerbe (pas complètement désespérée!) du monde du travail. C'est drôle, léger (bien qu'il n'y ait rien de drôle ni de léger dans les diverses situations décrites par l'auteur) et c'est également d'une grande justesse.

    Tribulations d'un précaire

    Tribulations d'un précaire Tribulations d'un précaire

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  • À poil Coppé !

    Voilà ce que Mr Coppé rêve de rééditer.

     

    À poil Coppé !

     

    Et voilà le livre qu'il devrait lire.

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  • Réparer les vivants

    "réparer les vivants" de Maylis de Kerangal
    Verticales

    Présentation de l'éditeur :

    «Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps.» 

    Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.

    Première page :

    "Ce qu'est le cœur de Simon Limbres, ce cœur humain, depuis que sa cadence s'est accélérée à l'instant de la naissance quand d'autres cœurs au-dehors accéléraient de même, saluant l'événement, ce qu'est ce cœur, ce qui l'a fait bondir, vomir, grossir, valser léger comme une plume ou peser comme une pierre, ce qui l'a étourdi, ce qui l'a fait fondre — l'amour; ce qu'est le cœur de Simon Limbres, ce qu'il a filtré, enregistré, archivé, boîte noire d'un corps de vingt ans, personne ne le sait au juste, seule une image en mouvement créée par ultrason pourrait en renvoyer l'écho, en faire voir la joie qui dilate et la tristesse qui resserre, seul le tracé papier d'un électrocardiogramme déroulé depuis le commencement pourrait en signer la forme, en décrire la dépense et l'effort, l'émotion qui précipite, l'énergie prodiguée pour se comprimer près de cent mille fois par jour et faire circuler chaque minute jusqu'à cinq litres de sang, oui, seule cette ligne-là pourrait en donner un récit, en profiler la vie, vie de flux et de reflux, vie de vannes et de clapets, vie de pulsations, quand le cœur de Simon Limbres, ce cœur humain, lui, échappe aux machines…"

    Ce que j'en pense :

    L'auteure met des mots sur ce que l'on ne peut pas dire, c'est précis, efficace, sensible, très émouvant (sans aucun pathos). Un grand roman, un vrai "coup de cœur".

    Réparer les vivants

    Réparer les vivants Réparer les vivants Réparer les vivants

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  • Là où vont nos pères

    "Là où vont nos pères" de Shaun Tan
    Dargaud

    Présentation de l'éditeur :

    Un jour, un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille, puis il s'en va. Il prend le train et embarque à bord d'un navire sur lequel il va traverser l'océan. Destination la terre promise, vers un pays inconnu. Cet homme est un émigrant. S'il laisse sa vie derrière lui, c'est parce qu'il espère en trouver une meilleure, ailleurs, loin de chez lui et loin des siens. Là-bas, dans ce pays nouveau et étrange où il doit réapprendre à vivre, il rencontrera d'autres gens, exilés comme lui, et comme lui perdus dans ce monde nouveau... Là où vont nos pères est un album d'une profonde originalité. Consacré à un thème plus que jamais d'actualité - l'émigration -, l'auteur a pris le parti d'un récit onirique qui acquiert la force d'une histoire universelle et intemporelle

    Extrait :

    Là où vont nos pères

    Là où vont nos pères

     

    Ce que j'en pense :

    Cette BD alterne des pages composées de petites vignettes carrées et des dessins pleine page en couleur sépia.

    Réalisme fantastique, univers kafkaïen, poétique et sombre, hommage universel aux exilés… un chef d'œuvre.

    Là où vont nos pères

    Là où vont nos pères Là où vont nos pères Là où vont nos pères

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