• Il faisait loup

     "Il faisait loup" de jean-Pierre Sautreau et Henry-Pierre Troussicot - Opéra

    Présentation de l'éditeur :

    L'un use du stylet, l'autre du stylo. D'où ça surgit cette envie de creuser ? Chacun d'eux grave à sa manière, l'un la plaque de cuivre, l'autre la page vierge d'où jailliront en noir et blanc leurs rêveries de promeneurs solitaires. Henry-pierre Troussicot, le graveur, et Jean-Pierre Sautreau, le poète, ont décidé d'associer leurs univers pour mêler les maux de l'un aux mots de l'autre, entrecroisant leurs nostalgies respectives de l'enfance pour déplacer la réalité et renverser l'encre sur les choses.

    « Noir et blanc pour l'infini des couleurs de son pays, Henry-Pierre Troussicot laisse une empreinte bien à lui dans le monde de la gravure. Toutes ces scènes sont de petits chefs-d'œuvre, des portes ouvertes sur le rêve, la joie et la vie. » Magazine Pratique des Arts.

    Extrait :

    Il faisait loup

     

     

     

     

     

     

     

     

     Comme chaque matin, la lampe avait inondé très tôt le cahier. La maison était encore dans sa ouate. J'avais griffonné quelques mots en urgence de naître, d'ouvrir leur sillon. Puis j'avais allumé la radio, posé mon bol sur la table de la cuisine. Rituels. Manies de survivant. Le monde autour de ma petite planète de terre cuite et moi le nez dedans avec des fourmillements de poète et une étrange persévérance à vouloir déplacer la réalité, renverser l'encre sur les choses. 

     

    Ce que j'en pense :

    Très beau livre qui marie merveilleusement textes et gravures. Après l'avoir lu on a envie d'y retourner … et on y retourne pour goûter de façon encore plus fine "le stylet et le stylo". C'est de la poésie, même si on ne peut définir vraiment ce qu'est la poésie. On reconnait la poésie au plaisir qu'elle procure après chaque relecture.

    Il faisait loup

    Il faisait loupIl faisait loupIl faisait loup

     

     

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  • Le zoo

    "Le zoo" de Gin Phillips - Robert Laffont

    Présentation de l'éditeur :

    Quand le monde est une jungle, les mères deviennent lionnes. 
    Le zoo est sur le point de fermer ses portes. Joan et son fils de quatre ans, Lincoln, sont dans leur coin préféré, à l'écart du chemin principal. Ils profitent des dernières minutes. Mais quand ils se dirigent vers la sortie, ce qu'ils découvrent transforme cette journée de rêve en cauchemar : des corps étalés sur l'herbe, des hommes armés de fusils. Sans réfléchir, Joan prend son enfant dans ses bras et court, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à ce que ses muscles la brûlent.
    Pendant trois heures, la mère et son fils vont se retrouver piégés avec les animaux et les tueurs. Pour sauver Lincoln, Joan est prête à tout... même au pire.

    Première page :

    "Joan est restée longtemps en appui sur la pointe de ses pieds nus, les genoux pliés, la jupe frôlant la terre, mais là, elle a trop mal aux cuisses, alors elle s'assied sur le sable.

    Elle sent que quelque chose la pique. Elle passe la main sous sa fesse et récupère une petite lance de plastique – pas plus longue que son doigt –, ce qui n'a rien d'étonnant : elle trouve sans arrêt de minuscules armes de ce genre dans les endroits les plus inattendus.

    — Tu as perdu une lance ? demande-t-elle. À moins que ce ne soit un sceptre ?

    Sans répondre, Lincoln prend le petit objet de plastique qu'elle lui présente dans le creux de sa paume. Il n'attendait apparemment que l'occasion de s'asseoir sur ses genoux parce qu'il se retourne et s'installe confortablement sur le siège naturel offert par sa mère. Il n'y a pas un grain de sable accroché à ses vêtements. Il est du genre soigneux ; il n'a jamais aimé la peinture avec les doigts.

    — Tu veux un nez, maman ? propose-t-il.

    — J'en ai déjà un, répond-elle.

    — Tu en veux un en plus ?

    — Ça ne se refuse pas !

    Il repousse ses cheveux bruns et bouclés de son front ; ils mériteraient un bon coup de ciseaux. La mère et le fils sont à l'abri d'un toit de bois soutenu par des poteaux ronds, mais tout autour d'eux le vent qui souffle dans les arbres provoque une pluie de feuilles et fait jouer les branches, composant une marqueterie d'ombre et de lumière sur le gravier gris."

    Ce que j'en pense :

    Bon point de départ pour ce livre qui aurait pu être très angoissant, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Le récit est plutôt lent (sauf à quelques reprises) avec des paragraphes entiers qui n'apportent rien à l'intrigue ni à la connaissance des personnages. L'auteure veut montrer le lien puissant qui relie la mère et l'enfant, malheureusement on ne ressent que peu d'empathie pour ces deux protagonistes.

    Le zoo

     

     

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  • J'aimais bien le titre de ce blog  "En marge(s)",  il me semblait cependant trop proche d'un certain mouvement politique omniprésent actuellement. 

    Moi aussi je suis pour le changement mais je reste "Dans les marges"

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  • Preuve vivante

    "Preuve vivante" de John Harvey - Rivages/noir

    Présentation de l'éditeur :

    "Adipeux, bientôt chauve, plus très jeune, la poitrine ouverte par une blessure qui recommençait à saigner, l'inconnu ne savait pas du tout vers quoi il courait, seulement à quoi il essayait d'échapper ". Deux représentants. Un supporter de football italien. Et maintenant, cet inconnu vêtu en tout et pour tout d'une chaussette au pied gauche. Tous ont été sauvagement attaqués après avoir été abordés par une fille. En ce début d'été à Nottingham, Charlie Resnick est bien sollicité. Non seulement il doit résoudre cette affaire d'agressions, mais on lui demande aussi d'assurer la protection de Cathy Jordan, auteur du festival Coups de feu dans le noir.
    La romancière a reçu des lettres de menaces et, de toute évidence, le corbeau est un lecteur assidu de son œuvre.

    Première page :

    "L'homme qui descendait Alfreton Road en courant au milieu de la chaussée, à trois heures cinq en ce dimanche matin, était « complètement à poil et les couilles à l'air ». pour reprendre les termes employés par Mark Divine. Une description poétique, de la part de Divine, mais pas scrupuleusement exacte. Sur son pied gauche, l'homme portait une chaussette Ralph Lauren bleu nuit en laine et coton mélangés, pointure 42. ornée d'un petit joueur de polo de couleur rouge. Et il saignait. Un mince filet de sang séché, d'une teinte trop pâle pour être assorti au logo Lauren, adhérait à son flanc. Il semblait provenir d'une plaie ouverte sous sa poitrine flasque.

    L'asphalte écorchait les pieds de l'inconnu, lui torturait les genoux. Il ahanait comme un soufflet de forge, sa respiration rauque lui déchirait la poitrine. Dix ans de promesses non tenues - cesser de fumer, aller à la piscine, se remettre à jouer au squash - ne l'avaient guère préparé à cette épreuve.

    Pourtant, il courait toujours. Il passa sans ralentir devant le Forest Inn. le Queen Hôtel…"

    Ce que j'en pense :

    Cet épisode des enquêtes de Ressnick est moins passionnant que les précédents. L'intrigue semble un peu éclatée et manque de souffle. On retrouve toujours avec plaisir les personnages mais il n'y a plus trace de la femme rencontrée par le policier lors de l'épisode précédent…Dommage !

    Preuve vivante

     

     

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  • Les coquins

    "Les coquins" de Marion Fayolle - Magnani

    Présentation de l'éditeur :

    Marion Fayolle signe avec Les Coquins un recueil de dessins érotiques dans lequel les hommes mangent des glaces-seins, les femmes ont peur du loup, ou se reposent entre deux branches-sexes.
    L’auteur nous raconte, avec humour et étrangeté les rapports entres hommes et femmes à travers des jeux d’associations et des métamorphoses tantôt gourmandes, tantôt sportives, sinon animales...

    Extrait :

    Les coquins

    Les coquins

    Ce que j'en pense :

    C'est impertinent, plein d'humour, très inventif et … universel. C'est coquin dans le meilleur sens du terme. Pas de pornographie dans ce petit livre à offrir de toute urgence.

    Les coquins

    Les coquinsLes coquinsLes coquins

     

     

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  • Les amours suspendues

    "Les amours suspendues" de Marion Fayolle - Magnani

    Présentation de l'éditeur :

    Un homme marié ne peut s'empêcher de regarder les femmes et de leur plaire, de se sentir désiré par elles. Il charme les femmes mais arrête tout systématiquement avec elles au moment où leur amour pourrait s'accomplir. Il fige les sentiments à l'instant même où l'attirance est la plus grande. Cet homme se protège ainsi contre les souffrances et les déceptions qui pourraient anéantir la beauté et le réconfort qu'il trouve dans ces relations platoniques. Cet homme conserve précieusement toutes ses relations inaccomplies – ses amours suspendues – dans une chambre secrète ; ses amours suspendues prennent la forme de femmes congelées, statufiées. Souvent, il prend plaisir à s'enfermer avec les souvenirs de ces femmes qu'il a aimées. Il se souvient avec émotion de chacune d'elles : la femme rouge et fatale, la femme violette et maternelle, la femme jaune et souffrante. Jusqu'au jour où cet homme marié est quitté par celle avec qui il partage sa vie. Il ne l'a pas vu venir et se retrouve dans une très grande tristesse. Il se réfugie dans sa chambre secrète et décide de décongeler toutes ces amours suspendues, de redonner vie à toutes ces femmes dans une tentative désespérée pour retrouver le bonheur perdu...

    Extrait :

    Les amours suspendues

    Pour découvrir d'autres illustrations : 

    http://cargocollective.com/marionfayolle/Les-amours-suspendues

    Ce que j'en pense :

    Livre très original. On reconnaît bien le dessin de Marion Fayolle toujours élégant, léger et sensuel. C'est une BD magnifiquement chorégraphiée où il ne manque que la musique J ! Jeune auteure à suivre et bravo à la maison d'édition qui a fait un très beau travail.

    Les amours suspendues

    Les amours suspenduesLes amours suspenduesLes amours suspendues

     

     

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  • Digues du ciel

    "Digues du ciel" de Alexis Gloaguen - Maurice Nadeau

    Présentation de l'éditeur :

    Digues de ciel est le récit de voyages dans les grandes villes du Canada et des Etats-Unis - d'Halifax à Vancouver, de New York à la banlieue de Los Angeles, en passant par le Colorado et le Kentucky. Textes écrits au présent et dans la rue, notations sur les lieux, la vie ordinaire et sa part de merveille. C'est aussi une réflexion "en situation" sur ce qui, dans ces paysages urbains, suscite l'écriture et sur la place de la poésie dans le monde moderne. L'auteur est fasciné par la découpe de ces "digues de ciel", par le profil de ces immeubles dont la solidité retient l'invisible comme l'encadrement d'un miroir. Mais, en-deçà de l'architecture, il est tout autant attentif à la vie des plus humbles, à l'envers du décor, à ce "tissu conjonctif" qui, entre les monuments emblématiques, fait une ville. Il y a là un va-et-vient permanent entre l'intériorité du regard et un hyperréalisme de la description. Ce livre prend la suite des Veuves de verre (Maurice Nadeau, 2010) dont on retrouve, portées plus loin encore, l'âpreté et les fulgurances.

    Première page :

    "Je suis amoureux de la vie et las des faux-semblants. Je bondis d’aise au moindre signe d’allégresse : dans la rue, dans la chair des musiques, dans le regard des autres, dans les traversées d’esprit. Je prends la plume pour le plaisir de la laisser vagabonder comme en accords écrasés au long d’un manche de guitare.

    Les galets ouvragés sur les passages piétonniers, les architectures de vieilles briques fleurant presque l’huile de morue mènent à la patine et à l’atmosphère des pubs. On les trouve en de vieux immeubles aux fenêtres hautes qui me rappellent la part secrète des villes de France. J’écris… Pourrai-je me relire ? Le pur plaisir, jeté sur les pages, aura-t-il postérité ? Peu importe : on sait la fausseté des feuillets imprimés – photocopies améliorées, prétextes à vantardises, automnes de l’ego —, destinés à décliner au long des géologies du temps, si étrangères à l’homme en fin de compte, même s’il en est par excellence le capteur.

    De manoirs guillerets en bustiers de verre et d’acier : Halifax est une cité moderne qui a su greffer son architecture sur les racines vives de son passé. Le passage est insensible. Le rêve des baleiniers mène sans rupture à la ville d’avenir, comme dans la postérité d’un sortilège."

    Ce que j'en pense :

    Drôle de livre ! Au début on pense qu'il va être exceptionnel, avec une très belle écriture. Et puis, au fil des pages cela s'effiloche. Ce qui paraissait profond devient creux. Le style poétique s'apparente à du "sous Bobin" (et même très en dessous!).

    Digues du ciel

     

     

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  • Lumière froide

    "Lumière froide" de John Harvey - Rivages/Noir

    Présentation de l'éditeur :

    Pour l'inspecteur principal Resnick et son équipe, la déferlante des crimes et délits enregistrés en cette période de Noël ne sort guère de la routine : un chauffeur de taxi roué de coups, une femme ivre arrêtée pour désordre sur la voie publique, et un gamin dont les blessures suspectes sont peut©être le fait de violences paternelles. Dans l'ensemble, la PJ de Nottingham a la situation bien en main. Jusqu'au coup de téléphone de Dana Matthieson dont la colocataire a disparu. Resnick et ses collègues auront bientôt la preuve concrète que Nancy a été enlevée. Pour le Nouvel An, une première cassette leur parvient, et Resnick comprend qu'ils ont affaire, sans aucun doute, à un terrifiant psychopathe. Dans cette sixième enquête, on découvre une nouvelle facette de Charlie Resnick, homme solitaire et secret, lorsque le criminel qu'il traque menace, non plus une inconnue, mais une femme qui lui est proche et qui lui inspire des sentiments contradictoires.

    Première page :

    "Se dégageant de sous le corps endormi de Gary, elle se glissa en douceur jusqu'au bord du lit. Chaque nuit, invariablement, Gary se collait contre Michelle, l'immobilisait de son bras et de toute la masse de sa cuisse, reposant lourdement sur elle. Depuis qu'ils avaient emménagé dans cette maison, c'était encore pire. Il ne pouvait pas dormir sans elle. Retenant son souffle, Michelle attendit que cesse le grincement ténu du sommier. Le lino craquelé était froid sous ses pieds. Gary soupira, et quand Michelle se retourna, elle vit son visage, si jeune dans la lumière pauvre, sa bouche ouverte. Elle remarqua la façon dont l'une de ses mains agrippait le drap, les plis tourmentés de son front au-dessus des yeux, et elle fut bien aise de ne rien savoir de ses rêves.

    Enfilant une paire de chaussettes de Gary et l'un de ses sweaters par-dessus son propre T-shirt, elle quitta la chambre.

    Les enfants avaient une chambre à eux près du palier étroit, mais depuis quelques semaines, il y faisait trop froid. Leur haleine se figeait dans la pièce en petits nuages blancs, …"

    Ce que j'en pense :

    Toujours autant de plaisir à retrouver les personnages de Harvey, et, en particulier l'inspecteur Resnick. On a même l'impression que l'écriture, comme le bon vin, se bonifie en vieillissant. Le volet social de ce roman, qui se passe dans une Angleterre thatcherisée, est très prégnant.

    Lumière froide

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  • Point cardinal

    "Point cardinal" de Léonor de Récondo - Sabine Weispieser

    Présentation de l'éditeur :

    Sur le parking d’un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille méticuleusement, tristement. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, volait quelques instants de joie et dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l’ordre dans sa voiture et dissimulé dans le coffre la mallette contenant ses habits de fête. Il s’apprête à retrouver femme et enfants pour le dîner. Petit garçon, Laurent passait des heures enfermé dans la penderie de sa mère, détestait l’atmosphère virile et la puanteur des vestiaires après les matchs de foot. Puis il a grandi, a rencontré Solange au lycée, il y a vingt ans déjà. Leur complicité a été immédiate, ils se sont mariés, Thomas et Claire sont nés, ils se sont endettés pour acheter leur maison. Solange prenait les initiatives, Laurent les accueillait avec sérénité. Jusqu’à ce que surviennent d’insupportables douleurs, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus réfréner ses envies incontrôlables de toucher de la soie, et que la femme en lui se manifeste impérieusement. De tout cela, il n’a rien dit à Solange. Sa vie va basculer quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois chez eux. À son retour, Solange trouve un cheveu blond… Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d’une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il lui faut laisser exister la femme qu’il a toujours été. Et convaincre son entourage de l’accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize –, l’incrédulité des collègues de travail : l’écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides, des mots simples et d’une poignante justesse, elle trace le difficile chemin d’un être dont toute l’énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d’être soi.

    Première page :

    "Mathilda conduit jusqu'au rond-point, puis se gare sur le parking du supermarché. Presque personne à cette heure-ci. Elle choisit une place loin de l’entrée, éteint le moteur, insère le disque dans la fente du tableau de bord. À l’ombre de la grande enseigne, la musique surgit, le volume à son maximum.

    Oh Lord who will comfort me ?

    Mathilda cale un miroir sur le volant, se regarde, se trouve belle et triste à la fois, observe son menton, son nez, ses lèvres. C’est le moment du dépouillement, le pire de tous.

    Elle sort de la voiture, ouvre le coffre. Sous la moquette, la roue de secours a disparu pour abriter une mallette. Elle la saisit en tremblant. Combien de temps encore ? Mathilda se rassoit, la mallette en aluminium lui glace les cuisses. Elle actionne les petits clapets, qui se soulèvent avec un bruit sec. Elle prend une lingette démaquillante, se frotte doucement les yeux,…"

    Ce que j'en pense :

    C'est l'histoire d'une "transformation" vue de l'intérieur. L'auteure aurait pu tomber facilement dans le cliché ou le voyeurisme, ce n'est pas le cas. Son écriture est à la fois très simple mais délicate et sensible. Un très bon livre sur le thème, souvent méconnu, de la transidentité.

    Point cardinal

    Point cardinalPoint cardinalPoint cardinal

     

     

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