• Un été sans les hommes

    Un été sans les hommes

    "Un été sans les hommes " de Siri Hustvedt
    traduction Christine Le Boeuf - Actes Sud

    Présentation de l'éditeur :

    Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l'oeuvre chez les sept adolescentes qu'elle a accepté d'initier à la poésie le temps d'un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable... Parcours en forme de "lecture de soi" d'une femme à un tournant de son existence et confrontée aux âges successifs de la vie à travers quelques personnages féminins inoubliables, ce roman aussi solaire que plaisamment subversif dresse le portrait attachant d'une humanité fragile mais se réinventant sans cesse.

    Première page :

    "Quelque temps après qu'il eut prononcé le mot pause, je devins folle et atterris à l'hôpital. Il n'avait pas dit :Je ne veux plus jamais te revoir, ni : C'est fini mais, après trente années de mariage, pause suffit à faire de moi une folle furieuse dont les pensées explosaient, ricochaient et s'entrechoquaient comme des grains de popcorn dans un four à microondes. J'étais arrivée à cette lamentable constatation alors que je gisais sur mon lit dans l'aile sud, si alourdie par le Haldol que bouger m'était odieux. Les cruelles voix rythmées s'étaient adoucies, mais elles n'avaient pas disparu et lorsque je fermais les yeux je voyais des personnages de dessin animé courir à toute vitesse sur des collines rosés et disparaître dans des forêts bleues. A la fin, le Dr P. posa son diagnostic : je souffrais d'une "crise psychotique", appelée parfois "bouffée délirante", ce qui signifie que vous êtes réellement fou mais pas pour longtemps. Si cela dure pendant plus d'un mois, une autre appellation s'impose. Il semble qu'il y ait souvent un déclencheur - dans le parler psychiatrique, un "stresseur" - à l'origine de ce genre d'affection. Dans mon cas, c'était Boris, ou plutôt l'absence de Boris, le fait que Boris s'accordât une pause. On me tint enfermée pendant une semaine et demie, et puis on me laissa sortir."

    Ce que j'en pense :

    Quelques bons moments, en particulier au début. Beaux portraits de femmes (les plus âgées). Trop de références littéraires, philosophiques, psychanalytiques... font que ce roman parait très "intellectuel".

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