• Zombi

    Zombi

    "Zombi" de Joyce Carol Oates - Stock

    Présentation de l'éditeur :

    Il pose bien un peu un problème à son professeur de père, et à sa mère - qui l'adore - mais ni l'un ni l'autre ne croient une seconde à l'accusation d'agression sexuelle sur un mineur dont il est l'objet.
    Il est un cas pour le psychiatre-expert auprès des tribunaux chargé de le suivre, qui se sent néanmoins encouragé par la qualité toujours plus positive de ses rêves et de sa franchise à en discuter.
    Il est le plus exquis et le plus attentif des garçons pour sa riche grand-mère de moins en moins capable de lui refuser quoi que ce soit.
    Il est le plus vrai et le plus abominablement terrifiant des tueurs-psychopathes jamais imaginés dans un roman dont on se demande par instants comment l'auteur a pu trouver, avec autant de talent, les mots pour l'écrire.

    Première page :

    Je m’appelle Q… P… & j’ai trente & un ans, trois mois.

    Taille : 1,78 mètre, poids : 67 kilos.

    Yeux marron, cheveux bruns. Corpulence moyenne. Quelques taches de rousseur sur les bras, le dos. Astigmate des deux yeux, port de verres correcteurs obligatoire pour conduire.

    Signes particuliers : néant.

    Sauf peut-être ces petites cicatrices en forme d’asticot sur les deux genoux. Un accident de vélo, il paraît, quand j’étais petit. Je ne dis pas non mais je ne me souviens pas.

    Je ne dis jamais non. Je suis d’accord avec vous quand vous prononcez vos paroles sages. En remuant votre trou du cul de bouche & je dis OUI MONSIEUR je dis NON MADAME. Le regard timide. Derrière mes lunettes à monture en plastique qui ont la couleur de la peau vue à travers le plastique.

    Ce que j'en pense :

    L’autrice nous plonge (au vrai sens du terme) dans le cerveau d’un fou, d’un détraqué sexuel. L’écriture elle-même participe à la confusion de l’homme, avec le signe & qui revient très souvent à la place du « et », avec des phrases très courtes, hachées, avec aussi des dessins faits par le psychopathe. La lecture n’est pas confortable, parfois dérangeante et glaçante. Mais il n’y a jamais de complaisance dans ce voyage réaliste au cœur d’une maladie mentale, et cela c’est une prouesse.

    Zombi

     

     

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