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Un autre bleu que le tien
"Un autre bleu que le tien" de Marjorie Tixier - Fleuve
Présentation de l'éditeur :
« Je ne raconte ce rêve à personne alors il reviendra.
Ainsi vont les songes qui ne se laissent pas découdre. »
Restée mutique suite à un traumatisme dont elle n’a aucun souvenir, Rosanie vit à l’abri du monde depuis vingt ans, enfermée dans son univers feutré, protégée par son sauveur devenu son mari. Un jour, attirée par les thermes de la ville — elle qui craint pourtant l’eau — elle rencontre Félice, une femme sportive et volontaire, brisée par un tragique accident. Fascinée par sa force de caractère, Rosanie se résout à abattre le mur de silence derrière lequel elle s’est terrée pendant si longtemps.
Porté par un style poétique et envoûtant, Un autre bleu que le tien dresse le portrait, entre forces et fêlures, d’une femme qui se bat contre son propre silence pour retrouver sa vérité.Première page :
Je suis morte il y a longtemps. De cette mort de terre et de vent qui s’oublie aussitôt. Ma mémoire est un corps en décomposition caché dans un cercueil de fer. Je vis dans le froid, je vis dans la nuit, je vis de ma destruction survécue.
Mon nom est Rosanie et j’écoule mes jours dans l’isolement d’un obscur chalet perché dans les Pyrénées. Mon mari m’a sauvé la vie sans savoir qu’il sacrifiait la sienne.
Je ne sais pas aimer, j’aime mal, j’ai été mal apprise.
Il s’en accommode et me laisse à mes errances contenues, mais je me sauve encore la nuit dans mon sommeil.
Heureusement la mer est loin maintenant.
Mon mari m’a emmenée chez lui pour me mettre à l’abri et me donner un sursis. Je l’en remercie par respect, au fond de moi je doute que cela en ait valu la peine. Voilà plus de vingt ans que je suis muette.
Je ne suis une charge pour personne, mais je pèse lourd sur le cœur de mon époux, je le sais. Les médecins prétendent qu’il n’y a pas de raison à mon silence. Moi, je sais qu’il y en a une.
Ce que j'en pense :
C’est un livre qui voudrait faire du bien, avec de beaux personnages et beaucoup de bons sentiments. On devine très vite que la fin sera très positive. C’est donc assez convenu. parfois cela frôle le ridicule (et même le « cucul », lorsque les deux cygnes s'envolent !). Je l’ai lu jusqu’à la dernière page, sans y croire une seule seconde, parce que ça m’a fait un peu de bien (de façon assez fugace).
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