• Tout le cimetière en parle

    Tout le cimetière en parle

    "Tout le cimetière en parle" de Marie-Ange Guillaume - Le passage

    Présentation de l'éditeur :

    Les états d'âme du jeune " opérateur funéraire " fraîchement embauché, venu présenter son catalogue de cercueils à sa cliente fraîchement orpheline de père. Le monsieur de 87 ans qui ne veut plus se laisser emmerder par son taux de cholestérol. Le fait divers sanglant chez le petit couple " sans histoire ", comme on dit avant que la moquette soit repeinte en rouge. Le départ du chien et la détresse de son maître. La visite à l'amie dans son mouroir de luxe - on aurait voulu tout savoir d'elle, mais c'est trop tard et on parle météo. Le vieil homme magnifique à la vie si pleine, devenu la chose hospitalière d'une infirmière qui entre sans frapper. Le mortel qui veut durer et l'immortel qui se barbe : ça fait un partout... La mort, sujet réputé antipathique, Marie-Ange Guillaume l'ausculte avec humour, colère parfois, larmes quand le chagrin déborde. Si bien que ce livre salutaire revigore le vivant - il est bon d'apprivoiser cette chose hostile et invivable, puisqu'elle nous pend au nez.

    Première page :

    "Je suis sur le mauvais versant de la montagne et je descends tout schuss comme un skieur sans freins qui va finir par s’éclater contre un sapin. Le matériel commence à merder plus ou moins discrètement – faiblesses diverses, douleurs variées, trucs qui calent, machins qui coincent, rides et flapissures des chairs – mais on tente de me convaincre que cette décrépitude, ressentie chaque jour comme une offense à ce que j’ai été, n’est qu’une broutille aisément réparable, youpi. Dans ma télé à l’heure de la pub, on me vante les mérites d’une crème resurfaçante tartinée sur les joues d’une vieille (vingt-deux ans à tout casser) qui semble, en effet, impeccablement resurfacée – je ne sais pas quel génie a inventé ce vocabulaire mais j’espère qu’il a été payé correctement. Une autre vioque, tendance Jane Fonda vers quarante-trois ans, perchée sur le dos d’un chameau dans un Sahara filmé en Andalousie, se fiche bien de ses fuites urinaires, vu qu’elle porte sous son jean de baroudeuse la protection Tralala force 7. Sur un ton pimpant…"

    Ce que j'en pense :

    Tous les textes de ce recueil ne se valent pas mais certains sont d'une très grande force, comme "Aloïs A" , "Le vieil homme"…  lorsque l'humour se mélange à la tendresse, à la colère, à la révolte et à la poésie.

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