• Sous le compost

    Sous le compost

    "Sous le compost" de Nicolas Maleski - fleuve éditions

    Présentation de l'éditeur :

    Gisèle est vétérinaire de campagne, Franck s’est voulu écrivain. Il est désormais père au foyer. Pas de méprise, ce statut est une source intarissable de joie. Car en plus de lui assurer un temps précieux auprès de ses filles, il le dispense de côtoyer ses semblables.
    Hormis la fréquentation de quelques soiffards, cyclistes tout-terrain ou misanthropes à mi-temps comme lui, Franck Van Penitas peut se targuer de mener une existence conforme à son tempérament : ritualisée et quasi solitaire. Son potager en est la preuve, où aucun nuisible susceptible d’entraver ce rêve d’autarcie ne survit bien longtemps. Franck traque la météo et transperce à coups de bêche les bestioles aventureuses.
    Jusqu’à ce jour où une lettre anonyme lui parvient, révélant l’infidélité de sa femme.
    Face à un événement aussi cataclysmique que banal, n’est pas Van Penitas qui veut. Accablement ? Coup de sang ? Répartition des blâmes ? Très peu pour lui. Franck a beau être un garçon régulier, il n’en est pas moins tout à fait surprenant et modifier son bel équilibre n’entre guère dans ses vues. Son immersion en territoire adultérin, le temps d’un été, prendra l’allure d’un étrange et drolatique roman noir conjugal.

    Première page :

    "C’était la nuit, la forêt tapissait le versant du poids obscur et hostile d’un océan. J’avais surpris une grosse vipère dans l’après-midi près du carré des aromates, détalant sous un tas de pierres – j’avais lâché les poules dessus pour lui apprendre à rôder dans les coins. Ce jardin était mon œuvre, j’avais sué pour ça, je ne comptais pas mes heures, c’était une succession de tâches quotidiennes, apaisantes, gratifiantes. On voyait pousser les fruits de son travail, on était payé en retour. J’avais arrosé tout à l’heure, la terre gardait sa bonne odeur d’imprégnation. Cheminant sur les planches qui séparaient les rangs, je faisais une ronde d’inspection en quelque sorte. Le ciel était noir, ouvragé d’éclats vifs comme de loin les fenêtres d’un manoir. Au milieu des betteraves, je débusquai un hérisson qui se traînait piteusement. Curieux, d’habitude ces petits machins s’échappaient à une vitesse ébouriffante dès qu’ils vous reniflaient. Je ne donnais pas cher de sa peau, il était rongé par des tiques grosses comme le pouce. Dommage, je n’avais rien contre ces créatures solitaires, je les considérais même comme des partenaires positifs pour leur propension à bouffer les limaces et les chenilles. Avisant une bêche oubliée …"

    Ce que j'en pense :

    Roman très original. Le narrateur parait assez sympathique, il est plutôt cynique (mais sans réelle méchanceté), a beaucoup d'humour (grinçant), aime beaucoup ses filles et sa femme (ainsi que quelques autres). Il est plutôt solitaire mais ne dédaigne pas se mêler aux habitants de son village... Le récit est très bien conduit, les personnages qui gravitent autour du narrateur sont bien campés. L'écriture de ce livre est très agréable. Certains trouveront sans doute les scènes de sexe un peu crues, pour ma part je considère qu'elles sont décrites avec justesse et pudeur.

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