• Petite sale

    Petite sale

    "Petite sale" de Louise Mey - Editions du Masque

    Présentation de l'éditeur :

    La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue.
    Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
    Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout.
    Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable.
    Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l’enquête avec les gendarmes.
    Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits.  Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite.

    Première page :

    Lundi 10 février 1969

    À perte de vue la terre, brun-noir, grasse et humide sous sa croûte de gel gris.

    Riche.

    La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue. Les bûcherons qui s’activent dans la cour sont plus riches qu’elle. Giovanni et les autres Italiens qu’on loge dans la baraque du champ est. M. Dubuis, l’instituteur qui l’humiliait, est plus riche qu’elle. Salors, le cafetier avec ses moustaches qui sert le vin à des hommes qui ne devraient pas boire, est plus riche qu’elle. Et Monsieur, bien sûr. Monsieur est plus riche qu’elle. Tout le monde ici est plus riche qu’elle, même la boue. Parfois, elle y pense. Souvent, elle y pense. Tout le temps, elle y pense, et puis elle ravale, elle cache au fond d’elle-même, au milieu d’un dédale de secrets et d’envies, un dédale si serré et si étouffant qu’il n’y a plus qu’un nœud. Un nœud de dépit, un nœud de faim, la faim d’autre chose et d’ailleurs. Mais elle est ici, clouée au sol, les pieds dans la boue, la boue plus riche qu’elle.

    Ce que j'en pense :

    J’avais beaucoup apprécié un de ses précédents livres : « La deuxième femme ». Dès les premières pages je me suis dit que cela allait être dans la même veine. Mais j’ai été terriblement déçu au point que je me demande si c’est vraiment la même personne qui a écrit ces deux livres. L’intrigue est poussive, très lente. C’est difficile de s’attacher aux personnages. On a l’impression d’être complètement passé à côté de cet environnement rural, social et psychologique voulu par l’autrice.

    Petite sale

     

     

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