• Les gouffres

    Les gouffres

    "Les gouffres" de Antoine Choplin
    La fosse aux ours

    Présentation de l'éditeur :

    Au cœur de paysages singuliers et innommés qui pourront évoquer les revers sombres de l'Histoire, des hommes, solitaires ou réunis en une clique fragile, entreprennent un périple. Aux processus guidant leur épopée, il est ici porté une attention particulière. Tous déploient un arsenal de ruses, géniales ou misérables, pour approcher, atteindre parfois, leur objectif. Mais l'important serait surtout que le ressort de ces progressions emprunte avant tout à des forces d'humanité, de simple et lumineuse intelligence, de fraternité pure. Quatre récits de quêtes minuscules et magistrales, comme autant de fables espérant chacune de cette capacité inouïe de l'homme à se maintenir debout, à braver quelque chose ensemble, le regard tendu sans relâche vers un horizon autre.

    Première page :

    "Ça se passera un matin et on sera surpris toi et moi que ça se passe ce matin-là plutôt qu'un autre. Le jour sera pas entièrement levé mais le grand voile sombre posé sur les choses commencera à se dissiper. J'aurais décidé ça tout seul que c'est pour ce jour-là et pas pour un autre. Je te regarderai un bon moment avec ma décision dans la tête, enroulé dans ta couverture, encore endormi, avant de prononcer un mot. Mais peut-être que toi, comme un vieux chien, t'auras senti tout ça parce que c'est sûr que pour ce qui est du flair t'es vraiment un champion ; tu l'auras senti et pourtant tu resteras immobile, en attendant que je dise quelque chose. Moi, je commencerai à sortir mes bras de sous la couverture et à les croiser derrière la tête comme un gars qui envisage sereinement l'avenir. Et après un petit moment, je tendrai la main vers toi et je te tapoterai du côté de l'épaule.
    Hé, Milton.

    D'abord tu bougeras pas, tu resteras sur le flanc tourné vers le mur mais tu parles que t'auras ouvert les yeux d'un coup."


    Ce que j'en pense :

    Quatre récits qui ont en commun un univers assez déshumanisé mais avec de toutes petites choses qui maintiennent l'espoir. On retrouve, par moments seulement et c'est bien dommage, la magnifique écriture de Choplin (dépouillée mais chaude, précise mais jamais coupante…)

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    Les gouffres 

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