• Le sillage de l'oubli

    Le sillage de l'oubli

    "Le sillage de l'oubli" de Bruce Machard
    traduction Marc Amfreville - Gallmeister

    Présentation de l'éditeur : 

    Texas, 1895. Un propriétaire terrien voit la seule femme qu'il a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel. Vaincu par la douleur, l'homme entraîne ses enfants dans une vie austère et brutale. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course montés par Karel, et les paris qu'il lance contre ses voisins pour gagner toujours plus de terres. Mais l'enjeu est tout autre lorsqu'un propriétaire espagnol lui propose un pari insolite qui engage l'avenir des quatre frères. Karel s'élance dans une course décisive, avec pour adversaire une jeune fille qui déjà l'obsède.

    Premier roman éblouissant, Le Sillage de l'oubli a valu à son auteur d'être comparé par une presse américaine enthousiaste à William Faulkner. À travers une écriture vertigineuse, Bruce Machart dresse le portrait sans concession d'une famille déchirée en quête de rédemption.

     Première page :

    "Tant de sang, elle avait perdu tant de sang que lorsqu'il se réveilla dans des draps trempés et qu'il la trouva contre lui, recroquevillée sur le flanc, la peau moite de sueur, gémissante et un chapelet entortillé entre ses doigts crispés, Vaclav Skala sourit en pensant qu'elle venait de perdre les eaux. Il repoussa l'édredon, un cadeau de mariage que leur avait envoyé sa mère restée au vieux pays, et il embrassa Klara sur le front avant de se lever pour aller allumer la lampe. Il gratta une allumette, et alors il les découvrit qui avaient formé des traînées rouges le long de ses jambes et s'étaient collées aux poils drus de ses cuisses : les traces sombres du sang déjà à moitié séché de sa femme.

    Et le sang continuait de couler. Il sella son cheval et, frissonnant sous le ciel noir et sans nuages, il se hâta d'aller chercher Edna, la sage-femme, à la ferme de Janek. À leur retour, les yeux de Klara étaient ouverts mais si vitreux qu'ils comprirent qu'elle ne devait plus y voir bien clair. Ses lèvres pâles balbutiaient une ultime prière muette pour que l'enfant parvienne à naître ou que sa propre vie ne s'échappe pas encore, on n'aurait su le dire.

    Quand le bébé, leur quatrième garçon, arriva le corps souillé de sang et maculé de caillots, il semblait avoir été arraché à la chair de sa mère plutôt que simplement mis au monde. "

    Ce que j'en pense :

    Du lyrisme, des drames familiaux, de la violence, des chevaux, une jolie mexicaine…. il y a de tout cela dans ce roman qui se  lit avec beaucoup de plaisir… mais de là à le comparer avec Faulkner ou McCarthy il ne faut quand même pas exagérer ! Les excellentes éditions Gallmeister ont publié d'autres livres plus puissants d'auteurs américains (Montana 1948, Pike, Sukkwan Island…) Attendons les prochaines productions de Bruce Machart!

    Le sillage de l'oubli

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