• Le fils du professeur

    Le fils du professeur

    "Le fils du professeur" de Luc Chomarat - La manufacture de livres

    Présentation de l'éditeur :

    « Mes parents, j’avais l’impression de les connaître comme si je les avais faits. Cette jeune femme très Nouvelle Vague, cinquante de tour de taille, des dents blanches et bien alignées, grande douceur un peu triste, c’était ma maman. L’autre, si grand que la plupart du temps je ne savais pas trop à quoi il ressemblait là-haut, une voix qui descendait d’entre les nuages, c’était le professeur. Mon papa. » Dans cette petite famille se joue l’éternelle aventure de l’enfance. Il y a les combats acharnés contre les copains cow-boys, les stratagèmes habiles pour trouver sa place dans la cour de récré, les questionnements existentiels et la fascination pour les femmes si indéchiffrables. Et pendant ce temps, d’autres luttent pour la liberté, tuent des présidents, marchent sur la lune, mènent une guerre froide...

    Des souvenirs vagues de la maternelle aux élans de l’adolescence, Luc Chomarat nous invite à redécouvrir un monde empli de mystères et peuplé d’amis imaginaires. De sa plume impertinente et pleine d’esprit, il propose de cheminer à hauteur d’enfant sur la route faite de rêves et de défis qui mène à l’âge adulte.

     

    Première page :

    Quand j’étais enfant je trouvais tout normal. Ma mère m’enfermait régulièrement dans la cave, dans le noir complet. Je trouvais ça normal.

    La cave était située sur le palier. Chaque appartement disposait de ce petit réduit où l’on pouvait caser tout ce qui encombrait, les balais, le seau, la serpillère, et moi. Au début des années soixante j’étais une petite chose à peine débarquée, mais j’étais tellement furieux que je donnais des coups de pied dans la porte pendant des heures, ou ce qui me semblait des heures, hurlant et trépignant et crachant des larmes de rage. Puis après j’avais peur, je m’asseyais dans un coin, silencieux comme les ombres, guettant son pas à l’extérieur. Peut-être qu’elle allait me laisser là pour toujours ? On ne sait jamais avec les femmes.

    Quand je dis que je trouvais ça normal, c’est tout simplement que je n’avais aucun moyen de comparer. Je ne savais pas comment ça se passait pour les autres enfants. On ne parlait pas de ça, à l’école. Car j’allais à l’école, depuis quelque temps. Un jour j’étais sorti de la cour très fier et j’avais annoncé : «J’ai un copain il s’appelle idiot.»

    Pour une raison aujourd’hui obscure, je considérais ça comme un titre de gloire.

    Ce que j'en pense :

    Chaque lecteur ou lectrice de la génération de l’auteur pourra sans doute se retrouver dans ce roman (qui a une bonne part d’autobiographie). C’est écrit, du point de vue de l’enfant puis de l’adolescent, avec un judicieux mélange de sincérité, de candeur et d’humour mais sans aucune nostalgie.. Beaucoup de sujets, toujours d’actualité, sont abordés sans en avoir l’air mais avec justesse. J’ai malheureusement trouvé quelques petites longueurs qui m’empêchent d’en faire un bon coup de cœur.

    Le fils du professeur

     

     

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