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La loi sauvage
"La loi sauvage" de Nathalie Kuperman - Gallimard
Présentation de l'éditeur :
«Votre fille, c'est une catastrophe.»
C'est ce que dit la maîtresse à une mère un matin devant l'école. La phrase fait son chemin dans l'esprit fragile de Sophie et la renvoie à une douleur ancienne, également d'origine scolaire. Ressurgissant au contact du mot «catastrophe», cet événement traumatique entraîne toutes sortes de perturbations dans sa vie, y compris dans son travail. Chargée de rédiger des notices pour appareils ménagers, elle laisse affleurer ses angoisses dans les modes d'emploi qui deviennent de plus en plus loufoques...
La loi sauvage est une descente en spirale dans l'univers mental d'une mère aux prises avec la vie scolaire de sa fille, mais aussi avec sa vie quotidienne, sentimentale et professionnelle. L'amour maternel est ici décrit, avec l'originalité et l'humour propres à l'auteur, à la fois comme un recours salutaire et une passion toxique.Première page :
La maîtresse, que je croisai dans la rue un mardi matin — j’avais déjà allumé ma cigarette et j’étais ennuyée d’apparaître devant elle avec cet attribut qui me rendait déjà coupable —, m’apostropha d’un Votre fille, c’est une catastrophe. Et, me sentant avide de connaître les raisons de la sentence, elle se déroba, m’expliquant qu’elle était débordée et que l’on se verrait après les vacances de la Toussaint.
Sur le coup, je me suis dit qu’elle avait le mérite d’énoncer les choses clairement. Et puis, elle avait bonne réputation. C’était le genre de maîtresse adorée de tous parce que vieille école, rompue à l’exercice, bedonnante et gentille, bientôt à la retraite. Camille, m’étais-je dit en découvrant le nom de ma fille sur la liste le jour de la rentrée, avait une chance folle de l’avoir.
J’errais dans le passage Ferrand à l’affût d’un signe supplémentaire, incapable de m’éloigner de l’endroit où avait eu lieu l’échange, guettant une parole qui serait restée en suspension et que je n’aurais pas su entendre. Mais la maîtresse n’avait pas eu le temps de m’accorder un mot de plus. C’était sans appel ; elle me recevrait après les vacances.
Ce que j'en pense :
Au début on se dit qu’on va passer un bon moment : style réaliste et plein d’humour, avec alternance de propos sur la maîtresse et écriture de mode d’emploi…J’ai tenu une cinquantaine de pages, j’ai essayé de poursuivre au moins jusqu’à la moitié, mais j’ai vite trouvé cette lecture lassante et même exaspérante. J’ai abandonné et je ne sais pas si je lirai d’autres ouvrages de cette autrice.
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