• La deuxième femme

    La deuxième femme 

    "La deuxième femme" de Louise Mey - éditions du masque

    Présentation de l'éditeur :

    Sandrine ne s'aime pas. Elle trouve son corps trop gros, son visage  trop fade. Timide, mal à l'aise, elle bafouille quand on hausse la voix, reste muette durant les déjeuners entre collègues.
    Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et qu’il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils, sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, discrète, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence, fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias.
    Mais ce n'est pas son fils, ce n'est pas son homme, la première femme était là avant, la première femme était là d'abord. Et le jour où elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s’écroule.

    Première page :

    Quelque chose a changé.

    Sandrine scrute le miroir, pour identifier le glissement, repérer ce qui n’est pas à sa place. Même si, pour la première fois, au contraire, elle sent qu’une chose inconnue se trouve exactement là où elle devrait être.

    Elle est nue devant la glace, encore humide de l’eau qu’elle a fait couler, fraîche, davantage pour calmer la chaleur lourde qui lui cloue les pieds au sol que pour se laver vraiment.

    D’habitude, elle hait les douches d’été. En hiver, elle n’a pas peur de sortir de la baignoire : la vapeur d’eau a posé son filtre sur les miroirs, a brouillé les contours ; et quand elle s’aperçoit bien malgré elle dans la glace elle peut échapper au détail, ignorer la forme molle et coulante de son propre corps. S’ignorer. En été, elle se lave à l’eau froide, et le risque de croiser son reflet raidit ses gestes et lui fait courber la nuque.

    Mais quelque chose a changé, et pour la première fois depuis très longtemps, depuis toujours peut-être, elle se scrute sans haine, juste de la curiosité, neutre, teintée presque de bienveillance. Cette chair qui l’entoure est identique aux autres jours mais, si : quelque chose a changé. Elle ne sait pas quoi.

    Ce que j'en pense :

    C’est plus qu’un roman policier, c’est un roman sociétal qui parle de violences faites au femmes, de féminicide. C’est très bien écrit. L’autrice parvient à nous faire entrer dans lé tête de la victime avec beaucoup de réalisme. On comprend parfaitement le processus qui conduit presque inexorablement, la femme à subir de plus en plus l’emprise de l’homme. C’est un roman très puissant qui m’a bouleversé.

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