• L'été circulaire

    L'été circulaire

    "L'été circulaire" de Marion Brunet - Le livre de poche

    Présentation de l'éditeur :

    Une petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne et ses interminables jours d’été. Jo et Céline, deux sœurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes encore pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon.
    Mais quand Céline tombe enceinte, c’est le cataclysme. Comme elle refuse de livrer le nom de son amant, la rage du père se libère, sourde et violente, tandis que la jeune sœur tente de s’extraire du carcan familial et que la mère assiste, impuissante, au délitement de sa famille. Jusqu’à l’irréparable.

    Première page :

    "Chez eux, se souvient Johanna, une main au cul c’était un truc sympa, une façon d’apprécier la chose, de dire « t’as de l’avenir » – à mi-chemin entre une caresse et une tape sur la croupe d’une jument. Les filles avaient des atouts, comme au tarot, et on aurait pu croire que si elles jouaient les bonnes cartes au moment adéquat, il y avait moyen de gagner la partie. Mais aucune d’elles – ni Jo ni sa sœur Céline – n’a jamais gagné aucune partie. C’était mort au départ, atout ou appât, elles pouvaient s’asseoir sur l’idée même du jeu, vu qu’elles n’avaient pas écrit les règles.

    Ce soir, Céline, c’est pas une main au cul qu’elle se prend, c’est une main dans la gueule. Le père, fou de rage, s’en étouffe à moitié. Déjà qu’il n’a pas beaucoup de vocabulaire, là, c’est pire. Il retourne la tête de sa fille de son énorme paluche de maçon ; elle s’écroule sur le sol de la cuisine – un tas de tissu mouillé. Ça fait un bruit bizarre, comme si des petits bouts d’elle s’étaient brisés.

    — C’est qui ?

    Céline est bien incapable de répondre, même si elle avait décidé de parler…"

    Ce que j'en pense :

    En lisant ce roman où on ne cesse de se dire « Ça pourrait être un bon livre, mais il manque quelque chose, ou il y a quelque chose en trop ». L’histoire pourrait être intéressante mais il manque de la chair, de la profondeur. On ne croit pas tout à fait aux personnages (sauf à celui de la sœur). L’écriture essaie de donner corps au désarroi de l’adolescence mais peut parfois prêter à sourire : « …l’enfant endormie près d’elle et ses cercles de parturiente la propulsent en altitude… »

    L'été circulaire

     

     

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