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L'abandon des prétentions
"L'abandon des prétentions" de Blandine Rinkel - Fayard
Présentation de l'éditeur :
« Qu’est-ce qu’une vie réussie ? » Au bic, Jeanine recopie la question sur un post-it, puis, comme chaque jour, part marcher. Croisant, au cours de ses dérives, divers visages : un architecte syrien fuyant son pays, un danseur étoile moscovite, une mythomane espagnole…
Ne sous-estime-t-on pas, d’ordinaire, l’amplitude des voyages intérieurs suscités par ces rencontres fortuites ?
Sans doute fallait-il, pour en prendre la mesure, le regard d’un proche. C’est sa fille qui dresse le portrait de cette femme de soixante-cinq ans, en autant de fragments, composant un kaléidoscope où se confondent le monde et une mère.Première page :
Sans doute n’aimons-nous jamais que les énigmes ; Jeanine en devint une pour moi au sortir de l’enfance quand elle cessa, à l’image du jouet et de l’oreiller, d’appartenir à ce réseau d’évidences amniotiques qu’est la famille jusqu’à nos dix ou douze ans pour devenir – cela prit plusieurs années – un corps distinguable et opposable au mien : non plus l’intime et l’ineffable « maman », mais bien la dicible « ma mère », personnage que je pouvais observer depuis une place de spectatrice détachée, ne la voyant plus strictement enseigner-et-protéger-et-vaincre mais bien aussi hésiter-et-douter-et-désirer, la percevant faillible, fragile et, comme tout humain, si imprenable dans ses failles et sa fragilité qu’elle en devenait un mystère – non plus une mère mais un secret de famille, de ceux qu’on brûle d’écrire pour mieux comprendre qu’on ne les saura jamais tout à fait.
Ce que je sais surtout d’elle, ce sont des récits, obtenus par les messages qu’elle me laisse hebdomadairement, petits monologues d’une à trois minutes déposés à distance sur mon répondeur...
Ce que j'en pense :
Portrait tendre et plein de douceur d’une mère par sa fille. Tout parait juste et très respectueux dans toutes les anecdotes qui ont jalonnées la vie maternelle (surtout depuis sa retraite). J’ai été happé par l’écriture de l’autrice même si certains pourraient lui reprocher un vocabulaire parfois difficile et des phrases un peu longues… ce n’est pas mon cas... même si je trouve ce livre moins fort que son suivant : « Vers la violence ».
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