• Il reste la poussière

    Il reste la poussière

    "Il reste la poussière" de Sandrine Collette - Le livre de poche

    Présentation de l'éditeur :

    Patagonie. Dans la steppe balayée par des vents glacés, Rafael est le dernier enfant d’une fratrie de quatre garçons. Depuis toujours, il est martyrisé par ses frères aînés. Leur père a disparu. Leur mère ne dit rien, perpétuellement murée dans un silence hostile. Elle mène ses fils et son élevage de bétail d'une main inflexible, écrasant ses rejetons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien. Dans ce monde qui meurt, où les petites fermes sont remplacées par d'immenses domaines, l'espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l'étau de terreur et de violence qui l'enchaîne à cette famille ?

    Première page :

    Prologue

    Patagonie argentine. La steppe

    Parce qu’il était le plus jeune, ses frères avaient pris l’habitude de le poursuivre à cheval autour de la maison, quand la mère ne les voyait pas. Dès que les jumeaux avaient eu assez de force pour l’attraper par le col et le soulever au galop de leurs criollos, c’était devenu leur passe-temps favori. Ils comptaient les points, à celui qui le traînerait jusqu’au coin de la grange, qui dépasserait les vieux bâtiments en bois gris – puis l’arbre mort, puis le bosquet de genêts – avant de le lâcher dans la poussière.

    Chaque fois, le petit les voyait venir. Il entendait leurs exclamations, bien fort exprès pour l’affoler, le bruit des chevaux qui s’élancent ; les fers caillassant le sol et se rapprochant à lui faire trembler le ventre, comme si la terre trépidait sous ses pieds, et sûr cela les amusait, eux les frères perchés en haut de leurs selles, avec leurs rires aigus qui couvraient le fracas des sabots.

    Il se figeait, un bras en l’air, ce bras qui tenait le bâton avec lequel il jouait à faire des vagues dans l’abreuvoir, et tant pis si l’eau était sale. Il s’immobilisait comme le font les mulots dans la steppe, lorsque le bruissement d’ailes des busards au dessus d’eux les alerte trop tard…

    Ce que j'en pense :

    C’est bien loin d’être le meilleur livre de l’autrice (quoiqu’en dise François Busnel !). Tout me parait assez factice, construit pour faire du noir très noir mais pour moi ça ne fonctionne pas. J’ai eu du mal à vivre dans ces paysages et à suivre les personnage. Tout cela manque de profondeur et de sincérité.

    Il reste la poussière

     

     

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