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Deux secondes d'air qui brule
"Deux secondes d'air qui brule" de Diaty Diallo - Seuil
Présentation de l'éditeur :
Entre Paname et sa banlieue : un quartier, un parking, une friche, des toits, une dalle. Des coffres de voitures, chaises de camping, selles de motocross et rebords de fenêtres, pour se poser et observer le monde en train de se faire et de se défaire. Une pyramide, comme point de repère, au beau milieu de tout ça.
Astor, Chérif, Issa, Demba, Nil et les autres se connaissent depuis toujours et partagent tout, petites aventures comme grands barbecues, en passant par le harcèlement policier qu’ils subissent quotidiennement.
Un soir d’été, en marge d’une énième interpellation, l’un d’entre eux se fait abattre. Une goutte, un océan, de trop. Le soulèvement se prépare, méthodique, inattendu. Collectif.
Première page :
Le dessous
16 juillet ; soir ; sous la place.
Derrière un grillage sans fin s'étend un terrain vague, zone d'habitat en devenir peuplée de jeunes pousses, de buissons et d'arbustes à qui les jours sont comptés. Cette friche, le terrain des aventures de notre enfance. J’élargis à coups de pied une ouverture dans la clôture puis j'y faufile mon grand corps, adulte depuis quelques étés. Ã des mètres au-dessus du lieu de rendez-vous, le sol vibre déjà. Les branches et feuilles d’espèces indiscernables dans le noir de la nuit tremblent au rythme des pulsations souterraines. ]e décide de me diriger à 1'orei]le et me figure un passage au milieu des cailloux, canettes et dunes cabossées. J’aperçois le point d'accès.
Un chambranle de béton encadre une porte de métal mangée par la rouille. Elle claque dans le vent léger. S'ouvre et se referme sur le début d'un trou. Je le scrute et l’écoute avant d'y sauter. ]'y connais un escalier.
Ce que j'en pense :
Dans ce roman il y a des pages très fortes qui nous plongent avec une grande intensité dans l’univers de ces jeunes de Seine Saint Denis contrôlés à tout va par des forces de police cherchant le conflit et la violence (étant persuadées de leur impunité). D’autres passages (trop nombreux à mon goût) excluent le lecteur qui ne possède pas assez bien le langage des banlieues. Au final cette lecture me laisse plutôt dubitatif.
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