• Dans l'ombre du brasier

    Dans l'ombre du brasier

    "Dans l'ombre du brasier" de Hervé Le Corre - Rivages/noir

    Présentation de l'éditeur :

    La "semaine sanglante" de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des affrontements entre Communards et Versaillais. Au milieu des obus et du chaos, alors que tout l'Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné par la souffrance des jeunes femmes prend des photos "suggestives" afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d"un couple disparaît un jour de marché. Une course contre la montre s'engage pour la retrouver.
    Dans l'esprit de "L'Homme aux lèvres de saphir" (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.

    Première page :

    La nuit, et une lune trop claire qui les coiffe de bleu. Ils marchent sans aucun bruit, leurs souliers enveloppés dans des chiffons. Ils sont trois dans ce boyau effondré par endroits, les jambes mangées par les ténèbres tassées au fond, ils se tordent les pieds, cahotent, trébuchent parfois, ravalant leurs jurons, s’accrochant au camarade dont ils ne voient tout près que la masse sombre. Ils sont passés tout à l’heure à cent mètres d’un bivouac. Le feu mourant, monceau de braises. La sentinelle assoupie sur son fusil. Ils ont cessé de respirer et ont rentré la tête dans le col relevé de leurs vareuses. De temps à autre, un départ d’artillerie éclate au mont Valérien, tonnerre lointain, roulement funèbre. Un obus siffle dans le noir. Versailles canonne à l’aveugle Paris pour tâcher de tuer ceux qui ne dorment pas. Derrière eux, les explosions comme une toux qu’on étouffe. Sous les coups, la ville attend et tremble de peur et de rage. Et quand ils se retournent, les trois hommes voient monter le rougeoiement d’un incendie au-dessus de la masse obscure des fortifications.

    Un cheval hennit là-bas, vers l’avenue de Saint-Cloud. Un chien se met à gueuler, non loin, qu’un éclat de voix d’homme fait taire, sans doute aussi d’un coup de pied parce que l’animal gémit de douleur.

    Ce que j'en pense :

    Il y a du souffle épique pour pénétrer ainsi au cœur de ces évènements de la Commune de Paris. C’est formidablement documenté et très bien restitué. Mais la répétition des combats finit par lasser. L’histoire policière à l’intérieur de la grande Histoire a du mal à exister vraiment. Plusieurs personnages, dont la belle Caroline, paraissent un peu caricaturaux, ce qui est rarement le cas chez l’auteur. Donc, petite déception.

    Dans l'ombre du brasier

     

     

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