• Ceux qui méritent de mourir

    Ceux qui méritent de mourir

    "Ceux qui méritent de mourir" de Carlos Salem - Actes Sud

    Présentation de l'éditeur :

    “Mon nom est Personne.” Tels sont les mots retrouvés sur chacune des victimes d’un redoutable tueur en série qui sévit en Espagne. Selon lui, ses proies auraient mérité leur sort, ayant échappé à la justice grâce aux failles du système. Son mode opératoire est particulier : il enveloppe le visage des morts dans du film alimentaire, comme pour effacer leurs traits. Pour arrêter “Personne”, la police se tourne vers Severo Justo, policier et ex-prêtre accablé par un deuil insurmontable, qui a décidé que cette affaire serait sa dernière avant de se suicider. Severo réunit une équipe hétéroclite composée d’une psychiatre schizophrène, d’un hacker octogénaire et d’un légiste qui sait communiquer avec les morts. Mais l’assassin est obsédé par le passé de Justo et l’attire dans ses plans sordides. Le compte à rebours est enclenché, chaque seconde rapprochant l’ancien prêtre de son ultime destinée. Personne n’est à l’abri de personne.

    Première page :

    My tailor is rich, répète Rogelio Calzado, enveloppé dans une serviette éponge de couleur blanche.

    La vapeur flotte dans l’immense salle de bains comme une brume légère. Rogelio se dit, comme chaque fois qu’il a le temps de prendre une longue douche sans être dérangé, que cette salle de bains serait assez grande pour faire un foot à cinq, comme quand il était gosse, là-bas, à Oviedo.

    En réalité, quand il était gosse, il n’avait pas le temps de jouer au foot car il fallait travailler. De toute façon, aucune équipe ne le choisissait jamais, parce qu’il était tout petit et pas foutu de taper dans le ballon.

    “T’es né avec deux pieds gauches, microbe”, se moquaient les autres enfants, à commencer par ce con de Miranda, avec sa carrure qui faisait soupirer les gamines  du quartier, les mêmes qui n’accordaient pas un regard à Rogelio.

    Comme toujours quand ces souvenirs refont surface, Rogelio passe en revue la vie de ces petits péteux. Aucun d’eux n’a accompli quoi que ce soit. Miranda comme les autres. Il a fini par descendre à la mine et pointe au chômage depuis plus de dix ans.

    Rogelio le sait parce qu’il possède des dossiers sur tous ces “copains” d’enfance qui l’ont si souvent tenu à l’écart de leurs jeux.

    Celui qui a le mieux réussi dirige une agence bancaire dans le bled le plus paumé des Asturies. Une agence de la banque dont Rogelio est le président et l’actionnaire majoritaire.

    Courir autant après le ballon pour arriver nulle part.

    Ce que j'en pense :

    Excellent polar. Ce livre est moins déjanté que ces précédents. Les personnages sont crédibles, même si on trouve des originaux, comme l’octogénaire ou le légiste. Le récit nous tient en haleine et il y a aussi une réflexion assez profonde sur la justice,  la vengeance et aussi sur la spiritualité (le héro est un ancien prêtre). Il va falloir être patient pour lire le prochain livre de l’auteur car il lui faut du temps pour peaufiner ses créations (tant mieux !)

    Ceux qui méritent de mourir

     

     

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