• Ce matin-là

    Ce matin-là

     "Ce matin-là" de Gaëlle Josse - Noir sur blanc

    Présentation de l'éditeur :

    Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l’emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s’ouvrent devant elle.

    Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l’amitié, et aussi remonter à la source vive de l’enfance.

    Ce matin-là, c’est une mosaïque qui se dévoile, l’histoire simple d’une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place.

    Qui ne s’est senti, un jour, tenté d’abandonner la course ?

    Une histoire minuscule et universelle, qui interroge chacun de nous sur nos choix, nos désirs, et sur la façon dont il nous faut parfois réinventer nos vies pour pouvoir continuer. 

    Gaëlle Josse saisit ici avec la plus grande acuité de fragiles instants sur le fil de l’existence, au plus près des sensations et des émotions d’une vie qui pourrait aussi être la nôtre.

    Première page :

    Ce 2 juillet 2006, au soir

    The End s’affiche en noir et blanc sur l’écran de la télévision, en majuscules fixes et tremblotantes, pendant que la musique du générique enveloppe la pièce d’un envol symphonique, cordes, trompettes et cavalcade. Clara passe le dimanche soir chez ses parents, une habitude. Ils dînent, regardent un film, puis elle va. Ils aiment les classiques, les westerns parfois, les vrais, Rio Bravo et les jambes d’Angie Dickinson, La Charge héroïque, La Prisonnière du désert, L’Homme qui tua Liberty Valance. Comme dans une flamboyante, une rassurante pureté originelle, le Bien et le Mal, le Destin et la Justice s’affrontent sans masque sur fond de Monument Valley et de désert Mojave, dans les hennissements des chevaux et le sifflement des balles. On y boit du whisky dans des verres sales et du café amer dans des quarts en métal cabossé, accompagné par la mélancolie de l’harmonica autour du feu de camp. L’amour triomphe avec pudeur des flèches et des serpents à sonnettes ;

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre magnifique, sans doute un des meilleurs de l’autrice. Gaëlle Josse nous entraine dans une histoire intime avec pudeur, justesse, sensibilité et de douceur. Elle traduit avec beaucoup de vérité cet accablement et cette façon de tout abandonner qui peut saisir les  personnes victimes d’une dépression en grande partie liée au travail. Le personnage, à la fin du roman, commence à retrouver gout à la vie, grâce à « une main posée sur l’épaule ». De plus les éditions noir sur blanc ont fait un très bel ouvrage : qualité et couleur du papier, impression, police de caractère… A lire et à offrir.

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