-
Au-delà de la mer
"Au-delà de la mer" de Paul Lynche - Albin Michel
Présentation de l'éditeur :
« Muets de saisissement, Hector et lui regardent le monde se recomposer dans une magnificence de couleurs. Comme s’ils étaient les premiers à contempler des ciels pareils. Chacun commence à entrevoir la vérité de l’autre, à deviner qu’ils sont tous les deux pareillement démunis au cœur de la vérité des choses. Et qu’au sein d’une telle immensité, ce qu’un homme porte en son cœur n’a plus guère de poids. »
Malgré l’annonce d’une tempête, Bolivar, un pêcheur sud-américain, convainc le jeune Hector de prendre la mer avec lui. Tous deux se retrouvent vite à la merci des éléments, prisonniers de l’immensité de l’océan Pacifique. Unis par cette terrifiante intimité forcée et sans issue, ils se heurtent aux limites de la foi et de l’espoir, à l’essence de la vie et de la mort, à leur propre conscience.
Dans ce face-à-face d’une intensité spectaculaire, Paul Lynch explore la condition humaine avec une force digne d’Hemingway ou de Camus, et s’impose définitivement comme un virtuose des lettres irlandaises.Première page :
Ce n’est pas un rêve de tempête qui suit Bolivar dans la ville, mais plutôt les paroles qu’il a surprises la veille au soir, sans doute dans le bar de Gabriela, et qui lui donnent à présent l’impression de rêver. Qui sait, cela vient peut-être de ce qu’ont raconté Alexis et José Luis – ces deux-là s’y entendent pour semer la pagaille. En tout cas elle persiste, cette impression de rêve. La sensation d’un monde qu’il aurait connu et puis oublié, un appel venu des lointains de la mer.
Ses pieds chaussés de sandales suivent la route et lui font franchir le pont branlant. Des paillotes désertes à cette heure, la plage caparaçonnée de tortues venues nicher dans le sable. Sur le rivage quelque chose attire son regard, qui s’était porté vers le large. Autour d’un jerrycan échoué, un cercle brillant de poissons morts – des popochas. Il rajuste sa casquette de base-ball et s’avance sur la plage.
Il n’y en a qu’une douzaine, se dit-il, mais quand même. Personne ne veut y toucher, pas même les mendiants. Il y a un poison dans les rivières que personne n’expliquera jamais.
Ce que j'en pense :
C’est un huis clos en pleine mer entre deux personnages assez éloignés l’un de l’autre. C’est aussi une réflexion philosophique sur la vie, sur le passé et le le futur. Jusqu’à la moitié du roman on peut y trouver quelques raisons d’être un peu agacé : des répétitions, les deux personnages qui paraissent un peu caricaturaux… Il faut lire ce roman jusqu’à la fin pour vraiment l’apprécier mais je n'irai pas jusqu'à comparer l'auteur avec Camus ou Hemingway.
__________
-
Commentaires