• Seins et Oeufs

    Seins et Oeufs

    "Seins et Oeufs" de Mieko Kawakami
    traduction Patrick Honnoré - Actes Sud

    Présentation de l'éditeur :

    A quarante ans, Makiko est envahie par l’obsession de se faire refaire les seins, une lubie que sa fille de douze ans ne supporte absolument pas. Conflits mère-fille, vertiges de la puberté, les choses prennent un tour très compliqué quand l’adolescente se mure dans le silence.
    Toujours plus déterminée dans ses choix, Makiko décide de rejoindre sa soeur à Tokyo ; de dix ans sa cadette, Natsu est célibataire, et c’est dans son minuscule appartement que mère et fille vont lui imposer leurs problèmes.
    Alternant le récit de Natsu et le journal intime de l’adolescente, ce livre percutant, provocant et drôle explore le regard de trois générations de femmes japonaises liées par une tendresse muette face à leur propre représentation de la féminité. Au coeur de la mégapole et le temps de quelques jours, les cartes de chacune sont redistribuées et le jeu de rôle est ouvert.

    Première page :

     "On appelle ça un ovule, mais le vrai mot c’est ovocyte. Alors pourquoi est-ce qu’on dit ovule ? Pour faire la paire avec spermatozoïde. Qui dit spermatozoïde dit ovule. Avant, j’allais à la bibliothèque de l’école, mais pour emprunter des livres c’est compliqué, et puis il n’y en a pas beaucoup, c’est tout serré, c’est sombre, et dès que quelqu’un arrive il regarde pour savoir ce que tu lis, c’est répugnant. Alors maintenant je vais à la vraie bibliothèque avant de rentrer à la maison. Au moins je peux utiliser les ordis autant que je veux. Et puis j’en ai marre de l’école. C’est nul. Oui, je sais, c’est nul de dire que c’est nul, parce que l’école, c’est juste un mauvais moment à passer, alors que la maison c’est pas pareil. J’ai du mal à penser aux deux en même temps. Mais avec du papier et un stylo, je peux écrire ce que je veux où je veux, ça ne coûte rien, c’est chouette. Ce qui s’appelle mettre ses idées sur le papier. Par exemple on peut dire détester, ou être dégoûtée de. Mais je trouve que c’est répugnant, ça donne mieux l’idée. Alors je m’entraîne à écrire le mot. Répugnant. Répugnant." 

    Ce que j'en pense :

    Un peu déconcertant par rapport à ce que j'ai lu en littérature japonaise. Il y a de l'ironie et même de la cruauté à travers les portraits de ces trois femmes (dont une jeune fille). Il y a quelques scènes étonnantes, décrites de façon assez crues. À lire.

      

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