• Petiote

    Petiote

    "Petiote" de Benoit Philippon - Les Arênes

    Présentation de l'éditeur :

    L’histoire d’un loser qui n’a plus rien à perdre. Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père au bout du rouleau, se lance dans une prise d’otages dans l’hôtel de naufragés où il vit. Sa revendication ? Un Boeing pour fuir au Venezuela avec Émilie, sa petiote.

    Pour ce plan foireux, Gus s’allie à Cerise, une prostituée à perruque mauve. À eux deux, ils séquestrent les habitants déglingués et folkloriques de cet hôtel miteux : George, le tenancier, Boudu, un SDF sauvé des eaux, Fatou, une migrante enceinte, Gwen et Dany, un couple illégitime enregistré incognito, Hubert, un livreur Uber jamaïcain, mais aussi Sergueï, un marchand d’armes serbe en charge d’un transit de drogue mafieux. Et bien sûr, Émilie, son ado rebelle de quatorze ans.

    La capitaine de police Mia Balcerzak est la négociatrice de cette cellule de crise. Crise familiale, crise de la quarantaine, crise sociale, crises de nerfs… quoi qu’il arrive, crise explosive !

    Première page :

    « Il faut que je me jette »

    Gus se tient sur le rebord du toit Il observe le monde qui s'agite sous ses pieds. Les lumières rouges et or rebondissent contre les tôles des voitures, sur le bitume mouillé, le long des vitrines illuminées, bien que les boutiques soient fermées et que les lanceurs d'alerte serinent le peuple avec la nécessité vitale des économies d'énergie. Et ce SUV rutilant garé sur la place handicapés... Gus, cette hypocrisie le révolte. Une moue de lassitude se dessine sur son visage. Il en a mare. De cette société, de ses paradoxes, de son illusion de morale. Les parapluies qui se croisent sur le trottoir esquissent une danse tout en rondeur Sous ses imitations Stan Smith, achetées sur un marché pour quinze euros dans le but, pathétique, il en convient, de se la jouer branché auprès de sa fille qui l'a catalogué indétrônable ringard, Gus trouve la vue à l'image de sa vie : d'un vide vertigineux-

    Les épaules voûtées d'avoir porté une charge émotionnelle trop lourde, il redresse le dos. Il hésite. Balance son poids d'un côté, puis de l'autre. Bras ballants dans son imperméable informe et ringard. Comme lui. Elle a raison, sa fille.

    Gus est con et désespéré, enfin. con, c'est ce que sa femme pense de lui, désespéré, ça il en est sûr.

    Ce que j'en pense :

    Ce livre est bien dans la lignée de « Cabossé » :  du noir bien sûr mais avec de la tendresse, de l’humour et de l’amour. Évidemment le récit est proche de la farce et il ne faut pas trop chercher de réalisme (quoi que !). On y trouve des personnages bien cabossés par la vie mais très attendrissants . C’est un livre « gentiment » amoral et je conviens qu’il faille se laisser aller dans cette lecture pour l’apprécier.

    Petiote

     

     

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