• Le jour et l'heure

    Le jour et l'heure

    "Le jour et l'heure" de Carole Fives - JC Lattès

    Présentation de l'éditeur :

    « On s’est tous retrouvés à la gare de la Part-Dieu vers  sept-huit heures. Maman avait son rendez-vous en début  d’après-midi et elle n’avait qu’une peur, le rater. Le GPS annonçait cinq heures de route. On est partis avec la Peugeot à sept  places. Papa et Maman devant, et nous, les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque. Il ne manquait que les scoubidous  et les cartes Panini.
    Papa a toujours eu une conduite assez brusque mais alors là, on aurait dit qu’il le faisait exprès. De la banquette arrière, je voyais  Maman, à l’avant. Elle ne disait rien mais, à chaque fois que  Papa freinait, ou accélérait, son visage se crispait. J’en avais mal  pour elle.
    À un moment, il y a eu une énorme secousse, c’est sorti  tout seul, je n’ai pas pu me retenir, mais c’est pas vrai ! Il va tous  nous tuer ce con ! »
    Édith se sait gravement malade. Elle a convaincu son mari et  leurs quatre enfants de l’accompagner à Bâle, en Suisse, où la  mort volontaire assistée est autorisée. Elle a choisi le jour et l’heure.  Le temps d’un dernier week-end, chacun va tenir son rôle, et tous  vont faire l’expérience de ce lien inextricable qui soude les  membres d’une famille. 
    Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse  avec délicatesse le tableau d’un clan confronté à l’indicible et  donne la parole à ceux qui restent.

    Première page :

    Audrey

     

    La veille, j’étais de garde. Vers vingt-deux heures, on m’a appelée pour une urgence. Un accouchement compliqué. La mère avait fait une grosse hémorragie. On avait réussi à sauver le bébé et je venais de la transférer en réa dans un autre hôpital. J’étais encore totalement là-dedans, dans « Toi et ton bébé, je vous en supplie, vous restez en vie ». Il faut toujours un certain temps après pour redescendre. C’est très addictif les urgences gynécologiques, les urgences en général… on voudrait continuer à sauver le reste du monde, en mode superhéros, mais on reste là, les bras ballants : y’a plus personne à sauver. Alors je suis sortie me faire une clope sur le parking, ma garde venait de se terminer.

    Il devait être deux heures du matin quand j’ai vu arriver le directeur de l’hôpital. Je lui ai demandé ce qu’il faisait là, en pleine nuit. Il m’a dit, je viens renflouer les stocks de sang, au cas où il y ait d’autres interventions.

    Ce que j'en pense :

    C’est ce qu’on appelle un roman choral qui donne la parole à chaque membre de la famille. Il n’y a aucun pathos dans ce sujet très délicat et toujours d’actualité. La lecture est agréable et très rapide, sans doute trop rapide, car on n’a pas vraiment le temps d’être avec chacun des personnages. Ce roman aurait mérité plus de profondeur et de chaleur et d'émotion.

    Le jour et l'heure

     

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