• La tristesse des anges

    La tristesse des anges

    "La tristesse des anges" de Jon Kalman Stefansson - folio

    Présentation de l'éditeur :

    Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui le détachent de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu'un énorme glaçon. Sa prochaine tournée doit le mener vers les dangereux fjords du nord qu'il ne pourra affronter sans l'assistance d un habitué des sorties en mer.
    De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et de ses désirs. C'est lui qu'on envoie dans cet enfer blanc, « là où l Islande prend fin pour laisser place à l'éternel hiver », y accompagner Jens dans son périple. Malgré leur différence d âge, leurs caractères opposés, ils n ont d autre choix que de s accrocher l un à l autre, s accrocher à leurs amours éloignées, pour ne pas céder à l impitoyable nature.
    Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la neige et de la tentation de la mort, il parvient à faire naître une stupéfiante chaleur érotique, marie la douceur et l extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui « nous nourrit autant qu'elle nous torture ».

    Première page :

    "Maintenant, il ferait bon dormir jusqu'à ce que les rêves deviennent un ciel, un ciel calme et sans vent où quelques plumes d'ange virevoltent doucement, où il n'y a rien que la félicité de celui qui vit dans l'ignorance de soi. Mais le sommeil fuit les défunts. Lorsque nous fermons nos yeux fixes, ce sont les souvenirs qui nous sollicitent à sa place. Ils arrivent d'abord isolés, parfois d'une beauté argentée, mais ne tardent pas à se muer en une averse de neige étouffante et sombre : il en va ainsi depuis plus de soixante-dix ans. Le temps passe, les gens meurent, le corps s'enfonce dans l'humus et nous n 'en savons pas plus. D'ailleurs, il n'y a ici que bien peu de ciel, les montagnes nous l'enlèvent, et les tempêtes, amplifiées par ces mêmes sommets, sont aussi noires que la fin de toute chose. Parfois pourtant, quand le ciel s'éclaircit après l'un de ces déchaînements, il nous semble apercevoir une traînée blanche dans le sillage des anges, loin au-dessus des nuages et des cimes, au-dessus des fautes et des baisers des hommes, une traînée blanche, telle la promesse d'un immense bonheur."

    Ce que j'en pense :

    On pourrait se perdre dans ces hivers islandais s'il n'y avait pas l'écriture envoûtante, lyrique et poétique de Stefansson. Mais j'avoue que ces tempêtes de neige et ce froid glacial présent tout au long des 400 pages m'ont un peu fatigué (ce qui n'était pas le cas pour le premier volume : "entre ciel et terre"). J'attendrai donc pour lire le troisième volume.

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