• Compagnie K

    Compagnie K

    "Compagnie K" de William March
    traduction Stéphanie Levet - éditions Gallmeister

    Présentation de l'éditeur :

    William March (1893-1954) est né en Alabama. En 1917, il s'engage dans l'US Marine Corps et combat en France pendant la Première guerre mondiale d'où il reviendra décoré de la Croix de guerre, de la Navy Cross et de la Distinguished Service Cross. Hanté par ce conflit, il mettra dix ans à écrire Compagnie K, son premier roman publié en 1933.

    Décembre 1917. Une compagnie de l'US Marines Corps débarque en France et est envoyée au front. Pour la première fois, les hommes de la Compagnie K découvrent la guerre : attaques de nuit, balles qui sifflent, obus qui explosent, ordres absurdes, grondement de l'artillerie, tentation de déserter. Les cent treize soldats qui composent cette compagnie prennent tour à tour la parole pour raconter leur guerre, toutes les guerres. L'un après l'autre, ils décrivent près d'un an de combats, puis le retour au pays pour ceux qui ont pu rentrer, traumatisés, blessés, marqués à jamais par ce qu'ils ont enduré.

    Inspiré par l'expérience de son auteur, Compagnie K est un livre inoubliable qui s'inscrit dans la droite ligne d'À l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria Remarque. Salué comme un chef-d'œuvre lors de sa sortie, ce tableau saisissant de la Grande Guerre telle que l'ont vécue les soldats américains est traduit en français pour la première fois.

    Première page :

    "Nous avons dîné et nous nous sommes assis sous notre porche, ma femme et moi. Il ne fera pas nuit encore avant une heure et ma femme a sorti un peu de couture. C'est rose avec des dentelles partout, quelque chose qu'elle fait pour une de ses amies qui va bientôt se marier.
    Tout autour de nous, nos voisins arrosent leur pelouse ou sont assis sous leur porche, comme nous. De temps en temps, nous nous adressons à un ami qui passe, qui nous salue ou s'arrête pour bavarder un moment, mais la plupart du temps nous restons assis en silence...
    Je pense encore au livre que je viens d'achever. Je me dis : J'ai enfin fini mon livre, mais est-ce que j'ai bien accompli ce que j'avais prévu de faire ?
    Puis je pense : Au début, ce livre devait rapporter l'histoire de ma compagnie, mais ce n'est plus ce que je veux, maintenant. Je veux que ce soit une histoire de toutes les compagnies de toutes les armées. Si ses personnages et sa couleur sont américains, c'est uniquement parce que c'est le théâtre américain que je connais. Avec des noms différents et des décors différents, les hommes que j'ai évoqués pourraient tout aussi bien être français, allemands, anglais, ou russes d'ailleurs.
    Je pense : Je voudrais qu'il y ait un moyen de prendre ces récits et de les épingler sur une immense roue, à chaque récit sa punaise jusqu'à ce que le cercle soit bouclé. Et puis j'aimerais faire tourner la roue de plus en plus vite, jusqu'à ce que les choses que j'ai rapportées prennent vie et soient recréées, et qu'elles finissent par se fondre avec la roue, emportées les unes vers les autres et se chevauchant; chacune devenant floue en se mêlant aux autres pour former un tout composite, un cercle de douleur sans fin... "

    Ce que j'en pense :

    80 ans après sa publication aux États-Unis, ce livre, grâce aux éditions Gallmeister, est enfin traduit en France. C'est un livre éblouissant qui donne la parole à 113 membres de la compagnie K. Et quelle parole ! 113 chapitres courts, écrits à la première personne, qui montrent l'absurdité de la guerre. On est loin des commémorations plutôt complaisantes du centenaire de 1914.

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