• Bon vent

    - Nouvelles

    "Bon vent" - Pascal Morin
    Babel

    Présentation de l'éditeur :

    C'est la fin de l'été.
    Paul rejoint dans une ancienne caserne de l'arrière-pays méditerranéen transformée en gîte les stagiaires en compagnie desquels il va prendre ses premiers cours de parapente. II se fait passer pour un journaliste réalisant un reportage sur les sports extrêmes, mais il est juste un homme malheureux, hanté par le souvenir d'une femme sortie de sa vie violemment et à laquelle il pense sans arrêt, malgré lui.
    Ses quatre compagnons sont-ils là eux aussi pour une raison plus secrète que le vertige grisant d'un vol au fil du vent ? Un homme est mort dans la Montagne-Rouge, la veille de leur arrivée, et ce drame teinte d'une sourde solennité leurs échanges, leurs pensées, leurs gestes. De son écriture subtile et dense, Pascal Morin dévoile lentement ses personnages jusqu'au coeur, où se tapissent le désir de liberté et les forces intimes essentielles qui seules peuvent lui faire prendre son envol.

    Première page :

    "Nous nous saluons sans sourire ni échanger un regard. Hier soir, Serge m'a dit que je pourrais compter sur lui pour le premier café, qu'il serait sur le pied de guerre avant tout le monde. Sans bruit, je me sers. Je garde mon bol à la main, debout dans la cuisine. Je m'extirpe avec peine de l'opacité du sommeil et me concentre sur la surface de mon café où se reflète le néon du plafond. Un tremblement, le reflet se disloque.

     — Aujourd'hui, nous avons vent d'est.

     A l'intonation de Serge, je comprends que c'est important, que cela détermine, sans que je sache encore comment, la journée à venir. Il est calme et affirmatif, ne trahit pas la moindre appréhension. Il doit avoir l'habitude de vérifier le sens du vent dès son réveil, en regardant dehors, par sa fenêtre qui donne sur la cour desséchée où tourbillonne la pous­sière. Les herbes s'y envolent, les insectes y luttent contre les courants. Même en cas de calme plat, Serge m'expliquerait sans doute que l'air est traversé d'ondulations imperceptibles. Il est prêt, lui, à accom­plir les gestes que je n'ai pas encore appris."

    Ce que j'en pense :

    Roman bien écrit, agréable à lire mais on ne se sent pas complètement partie prenante dans cette histoire d'amour perdu. Son premier roman "L'eau du bain" n'avait pas ce côté "convenu".

     

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