• À ce stade de la nuit

    À ce stade de  la nuit

    "à ce stade de la nuit" de Maylis de Kerangal
    éditions Guérin

    Présentation de l'éditeur :

    "La nuit s'est creusée comme une vasque et l'espace de la cuisine se met à respirer derrière un voile fibreux. J'ai pensé à la matière silencieuse qui s'échappe des noms, à ce qu'ils écrivent à l'encre invisible. À voix haute, le dos bien droit, redressée sur ma chaise et les mains bien à plat sur la table – et sûrement ridicule en cet instant pour qui m'aurait surprise, solennelle, empruntée – je prononce doucement : Lampedusa."

    Première page :

    "Une cuisine, la nuit. L'unique lampe allumée crée au-dessus de la nappe un cône de lumière dorée que matérialisent les particules en suspension - une fois l'ampoule éteinte, je doute toujours de leur existence. Je suis rentrée tard et je traîne, assise de travers sur la chaise de paille, le journal étalé bien à plat sur la table et lentement feuilleté, le café du matin versé dans un mug, réchauffé aux micro-ondes et lentement bu. Tout le monde dort. Je fumerais bien une cigarette. La radio diffuse à faible volume un filet sonore qui murmure dans l'espace, circule et tournoie comme le ruban de la gymnaste. Je ne réagis pas aussitôt à la voix correctement timbrée…"

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre fait de digressions qui reviennent toujours au même point : la honte et la révolte après le drame de Lampedusa. Pas de grandiloquence ni de pathos, mais une écriture précise, directe, qui nous touche profondément.

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