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Vrouz
"Vrouz" de Valérie RouzeauLa table rondePrésentation de l'éditeur :
Pour la première fois, Valérie Rouzeau se frotte au sonnet. Du crépitement de ses vers très libres jaillit une tristesse allègre ou une drôlerie rêveuse. Elle se tient au cœur du monde, en même temps qu’à sa marge. Sa vie chahute entre les lignes. Elle dit le plafond qui grince, le jeune homme pâle dans le métro, la visite chez le gynéco, les nuits blanches et les nuits noires. Elle s’empare du quotidien et fait violon de tout bois.
Première page :
"Bonne qu'à ça ou rien
Je ne sais pas nager pas danser pas conduire
De voiture même petite
Pas coudre pas compter pas me battre pas baiser
Je ne sais pas non plus manger ni cuisiner
(Vais me faire cuire un œuf)
Quant à boire c'est déboires
Mourir impossible présentement
Incapable de jouer ni flûte ni violon dingue
De me coiffer pétard de revendre la mèche
De converser longtemps
De poireauter beaucoup d'attendre un seul enfant
Pas fichue d'interrompre la rumeur qui se prend
Dans mes feuilles de saison."
Ce que j'en pense :
On retrouve le rythme de Valérie Rouzeau (depuis "Pas revoir") ; et les jeux avec la langue, l'humour, cette façon particulière de montrer le quotidien et de parler de soi tout en portant attention aux autres.
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Tags : rouzeau, valerie, nuits, premiere, quotidien
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