• Un tueur à Munich

    - Nouvelles

    Un tueur à Munich, Josef Kalteis - de Andréa Maria Schenkel
    traduction Stéphanie Lux - Actes Sud

    Présentation de l'éditeur :

    Munich, années 1930, Kathie, jeune provinciale venue tenter sa chance à la ville envisage de trouver une place de bonne, mais la fréquentation de citadines plus libres la fait rapidement changer d'avis. Elle voudrait tant vivre comme Mitzi, une amie entretenue par un fiancé lointain et " protégée " par un compagnon. L'atmosphère est aux cafés populaires, aux fêtes foraines et aux amourettes. Kathie adore la ville et apprend à utiliser le mensonge. La vie est belle, mais le danger rôde. Des yeux indiscrets sont rivés sur les jambes des jeunes filles à bicyclette. Comme dans La Ferme du crime, Andrea Maria Schenkel, en se basant sur un fait divers réel, développe son récit sous différents angles, raconte Kathie et ses espoirs comme elle donne la parole aux proches des jeunes femmes disparues ou retrouvées mortes ou à Josef Kalteis lui-même, accusé en 1939 du meurtre de plusieurs jeunes femmes à Munich et dans les environs, dans les réponses au juge lors de son procès. Et si on peut encore le croire, au début, lorsqu'il affirme ne s'en être pris qu'à une seule jeune fille mais qu'il n'aurait pas tuée, plus le récit avance, plus on découvre l'ampleur de sa folie meurtrière. Le lecteur attend alors avec effroi le moment où la jeune Kathie va croiser le chemin de Kalteis. Car Kathie n'était que sa première victime.

    Première page :

    "Note relative à l'issue du procès de Josef Kalteis. Classée secret d'Etat.

    Le condamné ne saurait être gracié. La sentence sera exécutée sans délai à la prison de Stadelheim. On évitera toute annonce publique.

    Motif : de nombreux crimes de ce genre ont été enregistrés depuis le début des années 1930. Ils n'ont pu proliférer que sur le sol putride de la république de Weimar. La démocratie est une tumeur, un foyer d'éléments asociaux. Mais que ces crimes soient toujours aussi présents depuis l'accession au pouvoir, maintenant nos honnêtes Volksgenossen dans l'inquiétude et l'insécurité, voilà qui est inacceptable. Le peuple allemand est sain et doit le rester. Il s'agit donc d'éliminer les éléments nocifs comme celui-ci. Il est intolérable que cet élément asocial ait pu sévir pendant des années dans l'Ouest de Munich et qu'il souille cette ville qui est le berceau du mouvement, et qui est si chère au cœur de notre Führer bien-aimé."

    Ce que j'en pense :

    Même construction que son précédent livre (La ferme du crime) mais beaucoup moins bien réussi en particulier dans la description d'un milieu et d'une époque (les années 30 en Allemagne). Les personnages manquent de consistance et le livre perd de son intérêt au fil des pages.

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