• Tout bouge autour de moi

    - Nouvelles

    "Tout bouge autour de moi" - Dany Laferrière
    Mémoire d'encrier

    Présentation de l'éditeur :

    Tout bouge autour de moi, est un témoignage de Dany Laferrière autour du séisme du 12 janvier 2010 qui a détruit Haïti. L'auteur retrace dans cet ouvrage les principaux moments du désastre : textes brefs, portraits, impressions. L'auteur plante le décor de son île avec la force et la générosité qu'on lui connaît. Il livre également en des touches discrètes ses émotions, ses sentiments et ses pensées dans cette chronique touchante.

    Tout bouge autour de moi, c'est Dany Laferrière qui jette un regard poignant sur Haïti, sur la fragilité des choses et des êtres. Cet ouvrage est également une leçon d'élégance, de dignité et de courage du peuple haïtien qui a trouvé l'énergie pour recommencer la vie après le séisme.

    « Partout où je vais, les gens m'adressent la parole en baissant la voix. Conversation entrecoupée de silences. Les yeux baissés, on m'effleure la main. Bien sûr qu'à travers moi, on s'adresse à cette île blessée mais de moins en moins isolée. On me demande de ses nouvelles. Ils comprennent vite qu'ils sont plus au courant de ce qui se passe que moi. Je me suis éloigné de cette rumeur intoxicante afin de préserver ces images qui brûlent encore en moi. Cette petite fille qui, la nuit du séisme, s'inquiétait à savoir s'il y avait classe demain. Ou cette marchande de mangues que j'ai vue, le 13 janvier au matin, assise par terre, le dos contre un mur, avec un lot de mangues à vendre. Quand les gens me parlent, je vois dans leurs yeux qu'ils s'adressent aux morts, alors que je m'accroche à la moindre mouche vivante. »

    Première page :

    "6 janvier 2010. J'arrive à Port-au-Prince pour la deuxième édition du festival Etonnants Voyageurs, un festival littéraire réunissant en Haïti des écrivains venus du monde entier. Cette édition s'annonce excitante, car les écrivains haïtiens ont raflé en 2009 pas moins de treize prix littéraires sur la scène internationale. Pour la première fois, la littérature supplante le discours politique dans la faveur populaire. Les écrivains sont invités à la télévision plus souvent que les députés, ce qui est assez rare dans ce pays à fort tempérament politique. La littérature reprend ici de nouveau sa place. Déjà en 1929, Paul Morand note dans son vif essai Hiver caraïbe que tout finit en Haïti par un recueil de poèmes. Plus tard, Malraux parlera, lors de son dernier voyage à Port-au-Prince en 1975, d'un peuple qui peint. Etonnant pays d'artistes."

    Ce que j'en pense :

    C'est d'abord un journal écrit quelques semaines après le tremblement de terre, mais c'est également une réflexion sur l'exil et sur la responsabilité des intellectuels.

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