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Par GéHa le 15 Janvier 2019 à 17:15
"les ronces" de Cécile Coulon - Le Castor Astral
Présentation de l'éditeur :
Les ronces convoquent le souvenir de mollets grifés, de vêtements déchirés, mais aussi des mûres, qu’on cueille avec ses parents dans la lumière d’une fn de journée d’été, alors que la rentrée scolaire, littéraire, approche.
Entre les caresses et les crocs, Les Ronces de Cécile Coulon nous tendent la main pour nous emmener balader du côté de chez Raymond Carver. Sur ces chemins, elle croise des vendeurs de pantoufles, des chiens longilignes, un inconnu qui offre une portion de frites parce qu’il reconnaît une romancière…
La poésie de Cécile Coulon est une poésie de l’enfance, du quotidien, de celles qui rappelle les failles et les lumières de chacun.
Le livre a reçu le Prix Apollinaire 2018 et le Prix Révélation poésie de la SGDL 2018.
Extrait :
"LA PARTIE
Il y a des jours comme ça
où je me demande si
la partie est terminée
ou si, au contraire,
elle vient juste de commence!.
Aujourd'hui est un de ces jours-là
sauf qu'il dure depuis dix ans,
déjà.
Je commence à trouver le temps long.
En plus de ça, depuis ce matin
je me demande si un poème
est le début, ou la fin
d'un énième chapitre.
J'en suis arrivée à la conclusion suivante
un poème c'est quelque chose
d'éphémère et joli
comme la signature d'un doigt
sur la buée d'une vitre."
Ce que j'en pense :
On peut qualifier les textes de ce livre de poésies narratives ou de narrations poétiques. Peut-être que c'est un peu des deux. C’est une façon de mettre du poétique dans le quotidien, dans des instants de vie au cœur des montagnes du Massif Central. Il y a de l’amour qui vient ou qui s’en va, de la joie, un peu de tristesse, des regards, des buffets de gare, des rencontres… C’est souvent très juste et émouvant. Il faut se laisser porter par les mots. C’est un livre à déguster.
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Par GéHa le 26 Décembre 2018 à 11:05
"Lait et miel" de Rupi Kaur - Charleston
Présentation de l'éditeur :
voici le voyage d'une
survie grâce à la poésie
voici mes larmes, ma sueur et mon sang
de vingt et un ans
voici mon coeur
dans tes mains
voici la blessure
l'amour
la rupture
la guérison
"Le premier livre de Rupi Kaur, lait et miel, est un recueil poétique que toutes les femmes devraient avoir sur leur table de nuit ou la table basse de leur salon. Accompagnés de ses propres dessins, ses poèmes, d'une honnêteté et d'une authenticité rares, se lisent comme les expériences collectives et quotidiennes d'une femme du XXIe siècle."
Erin Spencer, Huffington Post USExtrait :
le premier garçon qui m'a embrassée
tenait mes épaules
comme le guidon
de la première bicyclette
qu'il ait jamais conduite
j'avais cinq ans
il avait l'odeur de
l'être affamé sur ses lèvres
une odeur rappelant son père
se repaissant de sa mère à 4 heures du matin
il était le premier garçon
à m’apprendre que mon corps était
à donner à ceux qui le voulaient
et que je ne pouvais pas
ne pas me sentir pleine
et mon dieu
je me suis sentie
aussi vide que sa mère à 4 heures 25 du matin
Ce que j'en pense :
C’est un recueil de poésie que l’on qualifie souvent de « féministe ». Est-ce à dire que les hommes n’y auraient pas accès ? J’ai été très sensible à cette écriture simple, directe, incisive. L’émotion est souvent très forte à la lecture des poèmes les plus courts, souvent associés à des dessins « coups de poings ». Tous les textes n’ont pas la même force, certains peuvent paraître même un peu insignifiants (ceux qui ressemblent à des aphorismes « passe-partout »), c’est souvent le cas pour ce genre de textes qui ont eu du succès d’abord sur les réseaux sociaux.
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Par GéHa le 16 Septembre 2018 à 14:51
"Comme un lundi" de Thomas Vinau - La fosse aux ours
Présentation de l'éditeur :
Avec délicatesse et poésie, Thomas Vinau chante « la petite fumée de nos vies ». Il cherche le mot juste pour dire la solitude des matins gris, la lassitude des jours qui se ressemblent, puis, comme un éclair, la beauté d'un instant suspendu.
Ses poèmes en prose sont à la fois mélancoliques et lumineux.
Lire Thomas Vinau c’est porter un regard différent sur les choses et les situations du quotidien. C'est se laisser entraîner dans une rêverie poétique, des textes courts où les émotions se chevauchent, nous faisant passer du sourire à la profondeur.Extrait :
"Nous
Dire la glace sur ta joue. Nos discussions et nos partages. Mes colères ridicules. Nos petits riens. Nos pieds sales. Tes danses sauvages. Dire le vent dans les arbres. Et les jets d'eau. Et les moineaux qui s'y baignent. Et la lumière sur les pierres de la terrasse. Dire les jouets qui ruminent à l'ombre. Le Polux à roulettes. le ballon Spiderman. le Tigrou dans la poussière. Dire les araignées. Les plantes grasses qui tombent. Nos orteils dans les mauvaises herbes. La piqure de moustique qui trône entre tes seins. Puisque Avoir c'est Perdre et que le temps est un menteur, je note les éclats de rire, les tomates-cerises, les gouttes de sueur. Nous n'avons pas peur de la peur. Nous bricolons à petits pas. Nous sommes fourmis dans le broyeur et peut importe où va l'égout. Sur notre bouchon de fortune, nous savons ce que veut dire nous. Nous plaignons ceux qui ne savent pas."
Ce que j'en pense :
Poèmes en prose avec du quotidien souvent banal. Vinau nous aide à voir ce qui souvent nous échappe. On se demande comment on a pu éviter cette poésie de l’ordinaire. Voilà un livre qui fait du bien !
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Par GéHa le 30 Janvier 2018 à 17:03
"Au fil de ma mère" de Jean-Pierre Sautreau - Opéra
Présentation de l'éditeur :
Lignes des semis, lignes des coutures, mon père jardinait, ma mère cousait. Et leur petite graine se pique de semer des mots et coudre des poèmes. Il y a trois ans, je vous invitais dans le jardin de mon père. Aujourd'hui, je vous entraîne au fil de ma mère dans ce même temps d'une vie simple, commune à beaucoup. Une enfance dans les années cinquante, rythmée par le tempo d'une machine à faufiler le bonheur. Ouvrage, à nouveau, subtilement accompagné par les merveilleuses compositions du peintre Camélus.
Extrait :
"Il est des objets qu'il ne faudrait jamais retrouver, laisser sous le tapis de l'enfance. Des objets qu'il ne faudrait approcher que des yeux. Ainsi ce dé où je glisse aujourd'hui mon index. Elle s'en couvrait l'annulaire, quand j'en chaussais mon pouce. Il est des objets qu'il ne faudrait jamais renverser sur la page, dans lesquels on peut se noyer, qui contiennent la mère des poissons qui est bien gentille.
Sans être sa bague au doigt, ce dé faisait alliance avec ma couturière. Heaume étincelant vissé jusqu'au cou, il était son chevalier servant, à la tête de sa phalange. Il la défendait des piques qui le mouchetaient de fossettes et faisait rentrer la griffe du chas dans son fourreau. Parfois, le jeudi, il retournait l'arme, poussait la fine épée dans l'armure d'un coutil, devenant bouchon flottant au fil de son sourire.
On pense avoir grandi, jeté l'enfant avec l'encrier, puis sortent d'un chapeau nickelé des mon petit lapin, des plus c'est petit c'est mignon d'un pavillon. Il est des objets qu'il ne faudrait jamais réécouter, des grains de voix qu'il ne faudrait jamais remoudre sur la page. Il est des objets qui grondent dans l'oreille. Ainsi ce dé dont je frotte mon blues qui pleure la mère qu'on aime bien avec du citron.
N'écris pas avec des mots, écris avec des objets et avec des sentiments conseillait le poète Max Jacob. Ce que j'ai tenté sans imaginer que de ce minuscule cornet de métal rouleraient tant de muscades. Celui qui se pique de poésie est nu et sans défense. Avec ce dé appuyé contre ma plume ou ma pointe Bic serai-je demain moins vulnérable ? Trouverai-je enfin le fil à repêcher la mère qui a l'œil tout rond ? "
Ce que j'en pense :
Ça fait du bien de lire un tel livre avec une écriture magnifique qui n'empêche pas l'émotion. L'auteur joue, rebondit sur des mots, des paroles de chansons, des bruits... pour nous faire découvrir et aimer cette femme, qui pourrait être notre mère. Voilà un livre qu'on a envie de lire en dégustant chaque phrase. Magnifiques illustrations du peintre Camelus.
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Par GéHa le 25 Décembre 2017 à 10:48
"Il faisait loup" de jean-Pierre Sautreau et Henry-Pierre Troussicot - Opéra
Présentation de l'éditeur :
L'un use du stylet, l'autre du stylo. D'où ça surgit cette envie de creuser ? Chacun d'eux grave à sa manière, l'un la plaque de cuivre, l'autre la page vierge d'où jailliront en noir et blanc leurs rêveries de promeneurs solitaires. Henry-pierre Troussicot, le graveur, et Jean-Pierre Sautreau, le poète, ont décidé d'associer leurs univers pour mêler les maux de l'un aux mots de l'autre, entrecroisant leurs nostalgies respectives de l'enfance pour déplacer la réalité et renverser l'encre sur les choses.
« Noir et blanc pour l'infini des couleurs de son pays, Henry-Pierre Troussicot laisse une empreinte bien à lui dans le monde de la gravure. Toutes ces scènes sont de petits chefs-d'œuvre, des portes ouvertes sur le rêve, la joie et la vie. » Magazine Pratique des Arts.
Extrait :
Comme chaque matin, la lampe avait inondé très tôt le cahier. La maison était encore dans sa ouate. J'avais griffonné quelques mots en urgence de naître, d'ouvrir leur sillon. Puis j'avais allumé la radio, posé mon bol sur la table de la cuisine. Rituels. Manies de survivant. Le monde autour de ma petite planète de terre cuite et moi le nez dedans avec des fourmillements de poète et une étrange persévérance à vouloir déplacer la réalité, renverser l'encre sur les choses.
Ce que j'en pense :
Très beau livre qui marie merveilleusement textes et gravures. Après l'avoir lu on a envie d'y retourner … et on y retourne pour goûter de façon encore plus fine "le stylet et le stylo". C'est de la poésie, même si on ne peut définir vraiment ce qu'est la poésie. On reconnait la poésie au plaisir qu'elle procure après chaque relecture.
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Par GéHa le 20 Août 2017 à 20:39
"Collection de sombreros" de Thomas Vinau - Vincent Rougier
Présentation de l'éditeur :
Dans Retombées de Sombrero de Richard Brautigan, il est question d’un manuscrit jeté dans la poubelle par un écrivain trop amoureux et trop triste. Mais cette histoire refuse d’en rester là, sort de la poubelle et continue à s’inventer toute seule en semant dans la ville un beau bordel. Et bien imaginons que cette histoire se cache dans un coin ou en haut d’un arbre et décide de nous observer, de nous inventer, de nous raconter. Tous. Un par un.
Chacun d’entre nous est la page d’un livre. Chacun d’entre nous est une histoire, aussi tragique que grotesque. Chacun d’entre nous est une aventure merdeuse, minuscule et sublime. Un point d’interrogation. Un coup de pinceau. Chacun d’entre nous devrait agir comme ce manuscrit. Refuser et s’inventer dans un beau bordel. Parce que la planète Terre est une collection de poussières de toutes les couleurs et que tout le monde mérite une lettre d’amour anonyme.
Première page :
"Ça dépendait des fois. Certains jours, il pouvait prendre ses chaussures de marche et atteindre tranquillement la nuit. Il choisissait une départementale, un fossé, et il marchait jusqu'au prochain village, 15 kilomètres à l'ombre des platanes. Une fois arrivé, il repartait après avoir trempé ses mains dans la fontaine publique. Personne ne l'avait jamais vu boire de l'eau. Été comme hiver, on voyait sa silhouette au bord de la route. Mais d'autres fois, il restait là, immobile toute la journée sur un banc de l'hospice, à ramasser de temps en temps les mégots sur le trottoir."
Ce que j'en pense :
Prose poétique avec de petits textes de presque rien, à partir de situations plutôt banales... mais avec cette tendresse, cet humour très particulier à Thomas Vinau. j'aime particulièrement cette écriture, simple qui sait nous questionner, nous faire rêver, nous faire redécouvrir le monde.
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Par GéHa le 18 Décembre 2016 à 18:32
"Ferme ta gueule s'il te plait je suis en train de t'écrire un beau poème d'amour"
de Thomas Vinau - édition "Les Venterniers"
Présentation de l'éditeur :
Où la tendresse, l’humour, la séduction et la provocation se sont donnés rendez-vous et se bousculent comme des enfants dans la cour de récré. Des billets doux parsemés au quotidien à l’attention de l’être aimé. Dans toutes les pièces de maison, à tout moment de la journée. Le moindre geste de la main, la moindre expression bizarre, donnant lieu à la joie. On est loin des déclarations cérémonieuses ! Ce livre, c’est de la triche, non ? Ce ne sont même pas des haïkus, ça n’a rien d’un recueil de poèmes et ce n’est peut-être même pas un vrai livre. Oui, plutôt jeux de style, ces faux-haïkus rompent avec le déjà-lu et exercent une magie nouvelle. Une expression singulière, qui tire sa force de sa simplicité et de sa délicatesse.
Extrait :
C’est pas ma faute
si t’es plus belle
quand je t’énerve
Il y aura toujours
de la couleur
dans ta douleur
Sur la vitre
un oiseau s’est brisé la nuque
il voulait cueillir ta bouche
Ce que j'en pense :
Voilà un magnifique livre-objet avec des textes comme sait en écrire Thomas Vinau. À offrir à n'importe quelle occasion.
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Par GéHa le 4 Août 2016 à 11:17
"Pipi, les dents et au lit" de Laetitia Cuvelier - Cheyne
Présentation de l'éditeur :
Laetitia Cuvelier évoque dans ce premier livre l’effervescence d’un foyer et la tentative d’être à la fois mère, amante et femme active. Dans la ritournelle du quotidien familial, elle saisit la spontanéité éclatante d’instants de vie, de mots minuscules et de gestes tendres.
Extrait :
"J’ai appelé mon garçon
Pour lui dire
Au téléphone
Que ce sera un petit frère
Il a répondu
Tu me le passes ?
J’ai un truc à lui dire.
Ce soir je me demande toujours
Quel est ce truc
Qu’il avait à lui dire. "
Ce que j'en pense :
De belles tranches de vie, d'une mère qui fait face à son travail, ses enfants, ses amours, au quotidien. C'est drôle, tendre et rempli de poésie ; c'est un livre qui nous touche avec beaucoup de douceur. En plus c'est un très bel objet, on reconnait la "qualité Cheyne".
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Par GéHa le 17 Mai 2016 à 11:14
"Bris de vers, Les émeutiers du XXème siècle" anthologie établie par Christian Poslaniec et Bruno Doucey - éditions Bruno Doucey
Présentation de l'éditeur :
L’anthologie que nous publions pour la 18ème édition du Printemps des Poètes s’apparente à un voyage dans les territoires, connus et inconnus, de la création poétique du XXe siècle. Tout commence avec Apollinaire et sa lassitude du monde ancien. Le vers se brise comme un éclat de rire, annonçant la déflagration dadaïste et surréaliste, un désir de vivre et d’écrire autrement, une rupture de la fonction des poètes et de la poésie. Mais le siècle de l’imagination créatrice est aussi celui des guerres, de l’exposition coloniale, de la Shoah et de la bombe atomique. En quinze chapitres, et quelques cent vingt poètes, Christian Poslaniec et Bruno Doucey nous invitent, dans le foisonnement des revues et des livres, à suivre « les émeutiers du XXe siècle ». Il en va de la lecture comme du voyage ferroviaire : les paysages se transforment à une vitesse étonnante. Une énergie cinétique est à l’œuvre dans ce siècle ; une tension élastique est à l’œuvre dans ce ce livre.
Extrait :
« Mon siècle ne me fait pas peur,
Je ne suis pas un déserteur.
Mon siècle misérable,
scandaleux,
mon siècle courageux,
grand
et héroïque.
Je n’ai jamais regretté d’être venu trop tôt au monde,
Je suis du vingtième siècle :
Et j’en suis fier.
Il me suffit
d’être au vingtième siècle,
là où je suis,
d’être de notre camp,
Et de me battre pour un monde nouveau… »
Nâzim HikmetCe que j'en pense :
Une très belle façon de revisiter l'histoire du XXème siècle. Bien sûr il y a les poètes connus, comme Éluard, Aragon, Prévert, Desnos... mais il y a aussi énormément de belles découvertes (ou redécouvertes) d'auteurs français ou étrangers. Exemple : un jeune auteur iranien Garous Abdolmalekian qui a écrit ce très court poème : Ta robe rouge dans le vent / Voilà / Le seul drapeau que j'aime.
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Par GéHa le 8 Mars 2016 à 12:09
"Le livre de Timothé" de Isabelle Damotte - éditions Potentille
Présentation de l'éditeur :
Un enfant, une femme. Deux histoires, deux voix.
Aucune discordance dans l’écriture d’Isabelle Damotte, mais bien une justesse qui interroge le mot accueil. Et ce, sans fioritures, avec pudeur et réalité mélangées. Les mots disent, aussi simplement, ce qui est ; mais ce qui est n’est pas si simple à approcher. Et c’est cela qui fait la force de cette poésie.
Extrait :
"Maintenant
chez eux
je dois dormir le soir
me lever le matin
manger à table
mettre les nouveaux vêtements
Je cache toutes les armes
et les oiseaux
sous l’oreiller
c’est mon secret
Je crie
mais pas aussi haut que les vagues
mais pas plus fort que mes 6 ans
« Rendez-moi ma vie d’avant »"
Ce que j'en pense :
Isabelle Damotte sait mettre des mots sur ce que l'on ne peut (presque) pas dire, et c'est écrit simplement. Bien que ces deux livres soient très différents dans la forme, je fais le parallèle avec le livre de Marie Sabine Roger "Les tartines au ket cheup", pour cette parole juste, donnée à l'enfant.
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