• Pense aux pierres sous tes pas

    Pense aux pierres sous tes pas

    "Pense aux pierres sous tes pas" de Antoine Wauters - Verdier

    Présentation de l'éditeur :

    Dans un pays dont on ignore le nom, où se succèdent des dictateurs qui tentent de le moderniser, une sœur et son frère jumeau vivent à la ferme de leurs parents, au milieu des plaines.

    Marcio travaille aux champs avec le père, un homme violent, tandis que Léonora s’occupe de la maison avec sa mère. Ils ont douze ans à peine et leur complicité semble totale, leurs jeux interdits irrépressibles. Mais un soir, alors que leurs corps se rapprochent doucement dans le fenil, le père surgit et voit se confirmer ce qu’il a toujours suspecté.

    Tandis qu’un nouveau coup d’État vient de se produire,  les parents décident de séparer les jumeaux. Commence alors un combat long et incertain, celui de la réinvention de soi et de la quête obstinée de liberté.

    Véritable hymne à la désobéissance, Pense aux pierres sous tes pas est également un cri d’espoir. Et d’amour fou.

    Première page :

    "Le déguisement

    On était nés jumeaux, pourtant mon frère avait toujours été comme un aîné pour moi. Parce qu’il était le garçon et devait s’occuper des cheptels avec Paps, il partait le matin dans les vallées pleines de brume où il n’y avait pas le moindre habitant, mais une forte présence de fleuves. Et, à la seule évocation de ces choses, moi qui n’en pouvais plus d’être enfermée, d’entendre Mams me reprendre de volée quand je rêvais au lieu de l’aider, que j’étais seule et que je rêvais, que je pensais à lui, à mon frère, mon ventre se craquelait d’envie: je rêvais de m’enfuir avec eux et, comme eux, de toucher le ventre des bêtes. L’immensité. Le ciel et les moissons et les sommets.

    Tous les deux, on était encombrants pour eux, et on l’avait toujours été. Au point que Paps aurait préféré ne pas nous avoir et rester toute sa vie comme ça, avec Mams, qui le rendait complètement dingue avec ses hanches en montagne de massepain et ses seins lourds toujours luisants.

    Pour autant, je ne crois pas qu’il nous détestait. Mais le seul fait de nous voir courir devant lui, et parfois simplement de nous entendre, l’irritait à la puissance mille: il mettait des coups de pied dans les chaises, cassait des vases, hurlait, puis se taillait pendant des heures on n’a jamais su où.

    Pauvre Paps."

    Ce que j'en pense :

    Dans ce drôle de roman le lecteur est entrainé dans du burlesque, du poétique, du fantastique, du politique… C’est parfois complètement déjanté à la manière d’un conte utopiste vu à travers les yeux de l’enfance. On peut aussi penser à la traversée des déserts, mythe biblique, recherche d’une nouvelle vie. Et si c’était cela l’avenir de notre planète : revenir à du petit, du local, retrouver une vraie citoyenneté ?

    Pense aux pierres sous tes pas

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