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    Nos mères

    "Nos mères" de Antoine Wauters - Verdier

    Présentation de l'éditeur :

    Dans un pays du Proche-Orient, un enfant et sa mère occupent une maison jaune juchée sur une colline. La guerre vient d’emporter le père. Mère et fils voudraient se blottir l’un contre l’autre, s’aimer et se le dire, mais tandis que l’une arpente la terrasse en ressassant ses souvenirs, l’autre, dans le grenier où elle a cru opportun de le cacher, se plonge dans des rêveries, des jeux et des divagations que lui permet seule la complicité amicale des mots.
    Soudain la guerre reprend. Commence alors pour Jean une nouvelle vie, dans un pays d’Europe où une autre mère l’attend, Sophie, convaincue de trouver en lui l’être de lumière qu’elle pourra choyer et qui l’aidera, pense-t-elle, à vaincre en retour ses propres fantômes.
    Ce texte, cruel et tendre à la fois, est avant tout le formidable cri d’un enfant qui, à l’étouffement et au renoncement qui le menacent, oppose une affirmation farouche et secrète de la vie. C’est ce dur apprentissage, fait d’intuition et de solitude, qui lui ouvrira plus tard des perspectives insoupçonnées.

    Extrait :

    "Tout bas, nous, en attendant qu’elles rentrent, on plante dans le ciel les racines du rêve et on voit apparaître, au loin, puis tout près, la même petite fille triste.
    La même magnifique petite fille.
    Elle descend des séries d’escaliers devant chez Nisrine la marchande de jouets, les descend et les remonte les genoux couverts de bleus. Et dans son regard, malheur, on sait qu’il n’y a personne. Nulle part on ne l’attend.
    Nos mères, toujours aux portes de nos pensées, nous disent que nous la rencontrerons bientôt, cette petite fille, à la fin de l’été c’est sûr, quand on se séparera, elles et nous, elles et moi. Car il faudra qu’on y arrive disent-elles, à se séparer, à ce que tu me quittes…
    Mais nos mères ne pensent pas ce qu’elles disent et ce qu’elles disent, évidemment, en est la preuve, alors nous gardons le silence et nous sourions encore."

    Ce que j'en pense :

    Ce livre nous montre d’abord comment l’enfant peut résister à la guerre, à la solitude, au changement de pays (de mère !) en s’inventant des histoires, des personnages. Puis, grâce à l’amour et à l’écriture l’enfant grandit et peut affronter le monde. L’écriture de l’auteur est magnifique, à la fois poétique, lyrique mais aussi très concrète et sensuelle. Pour mieux apprécier ce livre et se laisser emporter par l’imaginaire de l’enfant il serait souhaitable de ne pas lire la quatrième de couverture qui en dit trop.

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