• montana 1948

    "montana 1948" - Larry Watson
    traductionBertrand Péguillan - éditions Gallmeister

    Présentation de l'éditeur :

    De l’été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n’a pu chasser ni même estomper. Ainsi s’ouvre le récit du jeune David Hayden. Cet été 1948, une jeune femme sioux porte de lourdes accusations à l’encontre de l’oncle du garçon, charismatique héros de guerre et médecin respecté. Le père de David, shérif d’une petite ville du Montana, doit alors affronter son frère aîné. Impuissant, David assistera au déchirement des deux frères et découvrira la difficulté d’avoir à choisir entre la loyauté à sa famille et la justice.

    Montana 1948 raconte la perte des illusions de l’enfance et la découverte du monde adulte dans une écriture superbe digne des plus grands classiques américains.

    Première page :

    De l’été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n’a pu chasser ni même estomper.

    Une jeune femme sioux est étendue sur un lit dans notre maison. Elle a de la fièvre, elle délire et tousse si fort que j’ai peur qu’elle ne meure.

    Mon père, agenouillé sur le plancher de la cuisine, supplie ma mère de l’aider. Par cette nuit d’été une vive lumière emplit la pièce. Les insectes volent autour des lampes et se confondent dans mon souvenir avec le ton plaintif de la voix de mon père, insistante, stridente, frénétique. Jamais je ne l’avais entendu parler sur ce ton-là.

    Un air chaud traverse la cuisine où se tient ma mère. Les fenêtres sont grandes ouvertes ; le vent soulève les rideaux de dentelles. Ma mère s’est emparée du fusil Ithaca à douze coups de mon père. Comme elle est petite et frêle, elle a du mal à manier cet engin encombrant. Mais elle a suffisamment observé mon père et les autres hommes pour savoir où placer les cartouches, et elle bourre le chargeur. C’est l’opération la plus difficile. Une fois les cartouches enfoncées, n’importe quel imbécile est capable de tirer. C’est bien ce qu’elle compte faire.

    Je me souviens aussi d’un bruit de verre brisé, d’une odeur de légumes gâtés… Ces instants, je les évoque dans l’ordre où ils se sont déroulés...

    Ce que j'en pense :

    Très belle histoire qui raconte la découverte du monde adulte (avec les silences, les mensonges, les secrets de famille) dans une petite ville du Montana, par un garçon de 12 ans. Ecriture simple allant à l'essentiel.

      

    __________


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :