• Mon père

    Mon père

    "Mon père" de Grégoire Delacourt - Le Livre de Poche

    Présentation de l'éditeur :

    « Au recto.
    Un lac d’un bleu d’encre qui donne envie de s’y baigner.
    Au verso.
    À droite, dans la partie réservée au destinataire, il est juste écrit : Papa, et mon adresse.
    À gauche, trois mots, qui semblent chuter : Viens me chercher. »
    Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu'un attentait à l'un de mes enfants. Quel père alors je serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la réponse, une autre question a surgi : sommes-nous capables de protéger nos fils ? G.D.

    L’auteur de La Liste de mes envies et d’On ne voyait que le bonheur nous interroge avec force sur notre propre humanité. Un cri de colère, et donc d’amour.

    Première page :

    Il y avait cette histoire au catéchisme qui m'avait sérieusement décontenancé quand j 'avais douze ou treize ans. Celle de ce type, Abraham, à qui Dieu dit « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac » - je m'étais d'ailleurs étonné qu'il le nomme puisqu'il n'en avait qu'un -, « va au pays de Moriah et là, tu l'offriras en holocauste sur la montagne que je t'indiquerai ». Je m'étais attendu à ce que proteste celui qui deviendrait le père du peuple juif, qu'il défende la vie de son fils, se batte pour elle comme un démon, donne la sienne en échange. Mais non. Il se lève le lendemain de bon matin, la route est longue jusqu'au mont Moriah, il fend du bois, selle son âne, prend avec lui deux serviteurs et son fils, puis s'en va. Après trois jours de marche, les voilà presque arrivés et le père demande à ses serviteurs de rester là, il leur dit : « Moi et le garçon nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » En chemin vers le lieu indiqué par Dieu, Isaac qui n'est pas tout à fait idiot dit à son père : « Je vois le feu, je vois le bois, mais où est l'agneau pour l'holocauste ? » …

    Ce que j'en pense :

    Mal à l’aise à l’issue de la lecture de ce livre. Bien sûr, le sujet est encore d’actualité malheureusement : la pédophilie dans l’église et le silence des victimes, mais il aurait mérité d’être traité avec beaucoup plus de subtilité, comme le film de François Ozon ou le livre de Jean Pierre Sautreau. Même au niveau de l’écriture on est dans l’outrance : les destructions dans l’église, le vocabulaire parfois complexe et alambiqué… Les références bibliques  (Abraham, Isaac…) deviennent vite lassantes. Le personnage de la mère est plutôt caricatural. Bref, j’ai presque de la colère contre l’auteur après avoir lu ce livre.

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