• Marcher droit, tourner en rond

    Marcher droit, tourner en rond

    "Marcher droit, tourner en rond" de Emmanuel Venet - Verdier

    Présentation de l'éditeur :

    Atteint du syndrome d’Asperger, l’homme qui se livre ici aime la vérité, la transparence, le scrabble, la logique, les catastrophes aériennes et Sophie Sylvestre, une camarade de lycée jamais revue depuis trente ans. Farouche ennemi des compromis dont s’accommode la socialité ordinaire, il souffre, aux funérailles de sa grand-mère, d’entendre l’officiante exagérer les vertus de la défunte. Parallèlement, il rêve de vivre avec Sophie Sylvestre un amour sans nuages ni faux-semblants, et d’écrire un Traité de criminologie domestique.

    Par chance, il aime aussi la solitude.

    Première page :

    "Je ne comprendrai jamais pourquoi, lors des cérémonies de funérailles, on essaie de nous faire croire qu’il y a une vie après la mort et que le défunt n’avait, de son vivant, que des qualités. Si un dieu de miséricorde existait, on se demande bien au nom de quel caprice il nous ferait patienter plusieurs décennies dans cette vallée de larmes avant de nous octroyer la vie éternelle; et si les humains se conduisaient aussi vertueusement qu’on le dit après coup, l’humanité ne connaîtrait ni les guerres ni les injustices qui déchirent les âmes sensibles. On me rétorque souvent que je schématise les situations complexes à cause de mon syndrome d’Asperger, mais je me contente de raisonner logiquement, comme chacun devrait s’y astreindre. À quarante-cinq ans, depuis longtemps sorti de l’enfance et peu soucieux d’encore me bercer d’illusions, je prétends pouvoir me forger des opinions pertinentes sur ces questions. En l’occurrence, j’assiste pour la quatrième fois de ma vie à des funérailles et je suis une fois de plus révolté par les énormités que j’y entends. La première fois, en mille neuf cent quatre vingt-quinze, on enterrait le cousin Henri à Saint-Léger de-Vaux près de Givry. Le curé l’a présenté comme un malheureux qui avait beaucoup souffert durant toute sa vie terrestre…"

    Ce que j'en pense :

     C'est un long monologue porté par un "Candide", porteur d'un trouble autistique. C'est une excellente façon de montrer l'hypocrisie de beaucoup de rapports humains (en particulier dans la famille). Le style est précis mais la lecture n'est pas toujours "coulante". Les meilleurs passages sont ceux concernant son "amour éternel" pour sa camarade de lycée.

    Marcher droit, tourner en rond

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 2 Décembre 2016 à 21:13

    Intéressant.

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