• Les hommes

    Les hommes

    "Les hommes" de Richard Morgiève - Joëlle Losfield

    Présentation de l'éditeur :

    C’est un hymne aux hommes perdus des années 1950 et 1960, de ceux qui ressemblent à Lino Ventura ou à Gabin, des petits gangsters qui roulent des mécaniques et qui n’ont pas toujours le courage d’affronter la réalité. Ils aiment les femmes et les femmes le leur rendent bien car, au-delà de leur carapace, ils sont émouvants. Parfois cruels. C’est surtout l’histoire de Mietek, un individu en déshérence,amoureux d’une femme qui ne peut pas l’aimer. Mietek ne s’en sort pas, s’enlise dans des histoires dont le dénouement risque d’entraver sa liberté. 
    «Depuis pas mal de temps, je me disais que c’était fini les hommes, que c’était vraiment une espèce en voie de disparition – ce qu’on appelait les hommes, c’était les derniers singes, quoi. J’ai écrit une cinquantaine de pages – et ils sont venus les hommes de ma jeunesse et ma jeunesse avec. Mais dans toutes les histoires d’hommes, il y a une fille, et même il faut une fille – sans fille, pas d’homme. Et l’autre raison du livre m’est apparue, c’était elle – ma fille, Cora. C’était pas une histoire d’homme que je voulais écrire, pas exactement, c’était une histoire de père et de fille.»  Richard Morgiève.

    Première page :

    "J’ai poussé la porte comme j’ai pu, à cause du paquet que je portais. Il était couché, évidemment. On aurait dit un pneu crevé, un pneu tout blanc. Il n’y avait que moi qui venais le voir : il ne voulait pas qu’on se rende compte de ce qu’il était devenu. Il avait les yeux ouverts, mais il n’a pas bougé. Je me suis dit qu’il sommeillait, ou qu’il était sourd ou aveugle. J’ai posé le paquet sur la table roulante, j’ai tiré la chaise et je me suis installé près de lui.

    Par la fenêtre, on voyait un parking, des bâtiments, et plus loin un cimetière pour faire quelque chose des corps qu’on avait ratés ici, à l’hôpital. De toute façon, Robert-le-Mort était couché, il ne pouvait voir que le ciel – à condition de tourner la tête.

    — Comment tu es habillé ? a-t-il murmuré.

    Il avait vu le paquet, ce n’était pas le genre à poser des questions.

    — Comme d’habitude.

    — Dis ?

    — Mon Perfecto…

    — Et tes santiags ?

    — Tu sais bien… Oui, je les ai. Comme le triphasé à portée de main dans la bagnole, un bas nylon dans la boîte à gants au cas où… Tu sais bien."

    Ce que j'en pense :

     Il faut se laisser entraîner par cette histoire, comme si Morgiève nous amenait en voyage dans les années soixante dix. C'est dépaysant, nostalgique, avec ce qu'il faut de charme, de crapulerie, d'humour, de belles bagnoles, de femmes,, d'enfants, de vieux, de tendresse et d'amour. Sans doute un des meilleurs romans de Richard Morgiève.

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