• Le pont Un effondrement

    - Nouvelles

    "Le pont, Un effondrement" - Vitaliano Trevisan
    traduction Vincent Raynaud - Gallimard

    Présentation de l'éditeur :

    Lorsque Thomas apprend la mort de Pinocchio, qui fut longtemps son meilleur ami, il comprend qu'il va devoir rentrer en Italie, dix ans après avoir quitté Vicence suite à la disparition tragique du fils de Pinocchio. L'adolescent, pour qui il était un second père, a fait une chute mortelle à bicyclette, un accident dont tous jugèrent Thomas responsable sinon coupable. Depuis, celui-ci vit en Allemagne, près de Brême, et mène une existence solitaire d'écrivain en exil. À cette nouvelle, il se remémore tout ce qu'il a laissé derrière lui : l'enfance, la famille et les relations exécrables qu'il a toujours eues avec elle, la jeunesse et les amis perdus, et l'Italie qui s'écroule tel un pont, comme l'avait prédit Pasolini dans ses écrits politiques. Le voyage à moto qu'il entreprend alors l'oblige non seulement à faire face à son sentiment de culpabilité mais aussi à accepter une vérité dérangeante. Tour à tour burlesque et poignant, Le pont (Un effondrement) est un récit d'une rare force. Avec ce roman, Vitaliano Trevisan s'affirme comme une des voix les plus marquantes de la littérature italienne actuelle.

    Première page :

    "Et donc Pinocchio est mort. Jamais je ne l'aurais cru possible.

    De fait, je ne m'en étais pas aperçu. Comme cela m'arrive souvent, j'avais feuilleté le journal machinalement, en pilote automatique, pour ainsi dire, sans penser ou plus précisément en pensant à autre chose ; et c'est ainsi, en pensant à autre chose, que je m'étais arrêté sur un article à la rubrique des faits divers intitulé « Mort dans l'accident de sa Ferrari », mais, distrait par l'image d'une Ferrari Testarossa qui s'écrase contre un mur aussitôt apparue dans mon esprit, je n'avais absolument pas pensé à celui qui s'était écrasé et j'étais passé à autre chose. Le cerveau fonctionne d'une façon étrange. Voir sans voir, lire sans lire. Rien de plus normal. Et puis, allez savoir, peut-être avais-je d'autres choses auxquelles penser. En effet, depuis des mois je me concentrais sur un texte que je ruminais depuis des années, sur lequel je me sentais désormais prêt à fondre et dont je goûtais déjà toutes les possibilités intrinsèques, et, la veille à peine, il avait fait un brusque écart ..."

    Ce que j'en pense :

    Long monologue où se mêlent des récriminations contre la famille, l'Italie, les intellectuels... et des références à Pasoloini et Thomas Bernhardt. Parfois un peu difficile à suivre mais écriture et voix très originales.

    __________


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :