• Le cul entre deux chaises

    Le cul entre deux chaises

    "Le cul entre deux chaises" de Joseph Incardona - BSN presse

    Présentation de l'éditeur :

    André Pastrella est à Joseph Incardona ce qu'Arturo Bandini est à John Fante : un alter ego par lequel l'auteur - avec générosité et un pessimisme ironique - relate les vicissitudes d'un antihéros qui lui ressemble. On y passe à la moulinette le monde du travail, l'amour, le sexe, la solitude des night-clubs, et cette nécessité qui s'impose comme une bouteille jetée à la mer : devenir écrivain.
    Entre strip-teaseuses impavides, patrons foireux et voisins récalcitrants, un roman drôle, amer et lucide.

    Première page :

    C'était la mi-février, je venais d'avoir vingt-deux ans. Depuis trois mois, je travaillais comme coursier pour une clinique de gynécologie-obstétrique. J'utilisais ma propre voiture et on me défrayait de l'essence. Du lundi au vendredi, je livrais près d'un millier de radiographies à des cabinets médicaux. Sur la banquette arrière de ma Fiat 126 « Bambino », je transportais chaque jour l'intimité de centaines de femmes inconnues. C'était bien plus qu'un simple boulot de livreur : j'étais l'incarnation moderne de l'ange Gabriel. J'avais des responsabilités. Je bossais dur.

    Le chef de clinique était un gars plutôt sympa. Au début, il m'était arrivé de m'emmêler les pinceaux, livrant une radio­graphie à un médecin plutôt qu'à un autre, pourtant jamais il ne m'accabla du moindre reproche. Sincèrement, je crois que c'était un type bien mais ce matin-là, à peine entré dans le hall, la réceptionniste m'invita à me rendre sur-le-champ dans son bureau.

    Je montai à pied les trois étages, croisant des infirmières joliment moulées dans leurs camisoles vert pomme et frappai à sa porte. Il me salua, me fit asseoir. Je savais parfaitement ce qui m'attendait. J'avais été viré des dizaines de fois pour des dizaines de raisons différentes, mais la procédure restait la même.

    Il se racla la gorge, hésita et se décida finalement à cracher le morceau :

    - Monsieur Pastrella, avez-vous une idée de la raison pour laquelle je vous ai convoqué ce matin ?

    Ce que j'en pense :

    Voilà un roman drôle et très bien écrit dans la lignée d'auteurs comme John Fante ou même Bukowsky. C'est foncièrement pessimiste mais il y a de l'ironie et  le personnage de Pastrella, bien sûr complètement paumé et solitaire, est quand même très sympathique. C'est le premier livre que je lis de Joseph Incardona mais je pense que ce ne sera pas le dernier.

    Le cul entre deux chaises

     

     

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