• La nuit tombe quand elle veut

    La nuit tombe quand elle veut

    "La nuit tombe quand elle veut" de Marie Depussé - POL

    Présentation de l'éditeur :

    Il ne faut pas dire de mal de l’hôpital. Tous ceux qui ont écrit pour le faire avaient raison. Mais il est tard. Les hôpitaux de campagne disparaissent, ceux des villes n’ont plus assez de lits. On se rapproche de l’Afrique. Mais on n’a pas leur tendresse, leurs familles illimitées, leur habitude de veiller leurs malades jour et nuit, de leur faire la cuisine.
    La première fois on est entrés, avec Jean, avec facilité. Opération en vue, il était inscrit. Une femme chirurgien, quelques mois auparavant, avait formulé le verdict « tumeur du cerveau inopérable » avec douceur. Mais on allait se donner la peine d’ouvrir pour vérifier. Ça lui suffisait, à Jean, il ne demandait pas beaucoup. Il orientait tout son corps vers l’espoir.
    L’hôpital, quand il veut bien vous prendre, est une grande machine qui vous dit par ses bruits métalliques, ses silences, la précision des gestes de ses femmes blanches, qu’on n’est pas condamné à mort. Ici on vous soigne. C’est vers cela que Jean allait. Il pouvait encore marcher, plus précisément il donnait l’ordre de marcher à ce qu’il appelait ses jambes de ferraille….

    Première page :

    "La nuit quand on est seul et malade on a peur. Du vent qui fait trembler les fenêtres et rampe en bas des tours, dehors. La grande machine de l’hôpital est en panne. L’insomnie s’écrase sur le rideau de fer métallique qu’on a baissé avec des manivelles, pour ne laisser aucun espoir d’aube, pour qu’on ne voie plus rien du ciel. Si l’un ou l’une qui vous aime est assis sur le fauteuil près du lit, si de temps à autre on peut dire : tu es là, la nuit recule et on a moins froid. Il y a des femmes qui articulent, en refermant la porte de la chambre : bonne  nuit mon chéri."

    Ce que j'en pense :

    Un livre, presque documentaire, sur l'hôpital. L'auteure y parle de la maladie, de la mort, de la famille et de l'absence, du manque. Il n'y a pas de misérabilisme dans ce livre mais tout est dit sur l'inhumanité dans certains services, sur le manque de personnels.

    La nuit tombe quand elle veut

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