• La fête au bouc

    La fête au bouc

    "La fête au bouc" de Mario Vargas Llosa
    traduction Albert Bensoussan - Gallimard

    Présentation de l'éditeur :

    Que vient chercher à Saint-Domingue cette jeune avocate new-yorkaise après tant d'années d'absence ? Les questions qu'Urania Cabral doit poser à son père mourant nous projettent dans le labyrinthe de la dictature de Rafael Leonidas Trujillo, au moment charnière de l'attentat qui lui coûta la vie en 1961. Dans des pages inoubliables - et qui comptent parmi les plus justes que l'auteur nous ait offertes -, le roman met en scène le destin d'un peuple soumis à la terreur, et l'héroïsme de quatre jeunes conjurés qui tentent l'impossible : le tyrannicide. Leur geste, longuement mûri, prend peu à peu tout son sens à mesure que nous découvrons les coulisses du pouvoir : la vie quotidienne d'un homme hanté par un rêve obscur et dont l'ambition la plus profonde est de faire de son pays le miroir fidèle de sa folie. Jamais, depuis Conversation à " La Cathédrale ", Mario Vargas Llosa n'avait poussé si loin la radiographie d'une société de corruption et de turpitude. Son portrait de la dictature de Trujillo, gravé comme une eau-forte, apparaît, au-delà des contingences dominicaines, comme celui de toutes les tyrannies - ou, comme il aime à le dire, de toutes les " satrapies ". Exemplaire à plus d'un titre, passionnant de surcroît, La fête au Bouc est sans conteste l'une des œuvres maîtresses du grand romancier péruvien. Prix Roger Caillois 2002.

    Première page :

    "Urania. Drôle de cadeau de la part de ses parents ; son prénom évoquait une planète, un métal radioactif, n'importe quoi, sauf cette femme élancée, aux traits fins, hâlée et aux grands yeux sombres, un peu tristes, que lui renvoyait le miroir. Urania ! Quelle idée ! Heureusement plus personne ne l'appelait ainsi, mais Uri, Miss Cabrai, Mrs. Cabrai ou docteur Cabrai. Autant qu'elle s'en souvienne, depuis qu'elle avait quitté Saint-Domingue (« Ciudad Trujillo, plutôt », car au moment de son départ on n'avait pas encore rendu son nom à la capitale), personne, ni à Adrian, ni à Boston, ni à Washington D.C., ni à New York, ne l'avait plus appelée Urania, comme autrefois chez elle et au collège Santo Domingo, où les sisters et ses compagnes prononçaient avec la plus grande application le prénom extravagant dont on l'avait affublée à sa naissance. Qui en avait eu l'idée, elle ou lui ? Un peu tard pour le savoir, ma petite ; ta mère était au ciel et ton père mort vivant. Tu ne le sauras jamais. Urania ! Aussi absurde que d'affubler Saint-Domingue, l'antique Santo Domingo de Guzmán, du nom offensant de Ciudad Trujillo. Son père était-il responsable aussi de cette idée farfelue?"

    Ce que j'en pense :

     Récit qui mêle faits historiques et fiction et nous fait découvrir ce que peut vivre un pays sous la dictature. Les points de vue différents sont intéressants mais entrainent quelques répétitions. L'auteur s'est très bien documenté sur Saint Domingue mais ajoute trop d'informations (et de personnages) au détriment du récit.

     

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