• J'aimerais revoir Callaghan

    - Nouvelles

    "J'aimerais revoir Callaghan" - Dominique Fabre
    Fayard

    Présentation de l'éditeur :

    Jimmy Callaghan, c'était mon pote anglais à l'internat. Il fumait des Benson, mettait les bouts en passant par un trou dans le grillage et allait parfois rendre visite à son père alcoolique dans la banlieue de Londres.
    Je l'ai revu vingt ans plus tard. Il avait une grosse valise. De retour d'Australie, il était bronzé et SDF. Trop fort ! On est redevenus un peu amis. Puis il est parti en me laissant sa valise.
    C'est moi qui la lui ai rapportée. Dix ans étaient passés. Calla était gérant d'un pub et avait une sale vieille tronche d'Anglais. C'était triste. Quoique. Il y a aussi des femmes, des enfants, des amours, des voyages, des fugues, des bitures et des galères immobilières. Une vie. J'ai même appris comment ne pas se faire voler à l'étranger !
    On a tous en nous quelque chose de Callaghan.

    Première page :

    "Ça me prend encore de temps en temps. Je ne peux pas dire que je sois obsédé par cette idée, n'empêche, je dois l'avoir en tête depuis de nombreuses années. J'aimerais revoir Callaghan. Il était bien anglais comme son nom l'indique. Il était en classe avec nous. Je pense parfois à ce nous qui a cessé de m'intéresser. Les années, les dizaines d'années m'en ont un peu détaché, de ce nous. Mais pas de Callaghan ou de quelques autres. C'est une sorte de mystère, pour moi. Et alors même que rien ne me le prouve, je suis presque certain qu'il se souvient aussi de nous, où que nous soyons. Ça aide un peu, à l'occasion. Se sentir si proche d'un inconnu permet de croire qu'on ne parle pas seulement à soi-même, à voix basse, et que l'on va bientôt mourir ; un jour en tout cas. Pas tout à fait lointain comme il aurait dit. Il avait besoin de beaucoup de choses, mais il n'avait pas besoin de les dire, la plupart du temps. J'ai souvent parlé de lui à des types qui l'ont connu, auraient pu le connaître. Je ne pensais pas à des types qui auraient pu vraiment le connaître, par son nom, son adresse et son occupation actuelles, je parle de types dont la vie est hasardeuse, ces types que l'on rencontre dans des endroits qui ressemblent à nulle part et n'ouvrent jamais avant sept heures le soir."

    Ce que j'en pense :
    Il m'a été difficile "d'entrer" dans ce livre : l'écriture ne "coule" pas, certaines phrases ont besoin d'être relues ... et puis en avançant dans la lecture je me suis senti "accroché" par cette recherche d'une relation d'enfance, par cette petite musique intérieure qui nous parle du vieillissement (parfois avec humour mais jamais avec pathos).


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