• J'ai d'abord tué le chien

    J'ai d'abord tué le chien

    "J'ai d'abord tué le chien" de Philippe Laidebeur - Denoël

    Présentation de l'éditeur :

    Il est SDF, clodo, sans abri. Un échec sentimental, un désastre professionnel, et le voilà dans la rue. Il y vit depuis dix ans. Et touchera bientôt le fond de sa descente aux enfers. Vagabond solitaire, il gère son quotidien en évitant les pièges que lui tend la jungle urbaine. C'est tout du moins ce qu'il croit. Une nuit, pour une banale histoire de planches volées, il égorge un vigile et son chien. Il le fait machinalement, sans la moindre émotion. Ce sera le premier meurtre d'une longue série. Tuer pour ne pas être tué, sa vie est aussi primitive que cela. Un jour, il élimine un homme qui lui ressemble de façon étonnante et, tout naturellement, il prend sa place. Il usurpe l'identité d'un étrange et riche inconnu. Porte de sortie inattendue ? Chance ultime ou erreur fatale ? Peut-on entrer dans la peau d'un autre sans prendre le risque de voir un passé sulfureux rattraper un présent chaotique ? Sans payer le prix du sang ? ...

    Première page :

    "Je viens de tuer un homme. C’est une chose que je n’avais encore jamais faite. J’ai tué le chien, aussi. J’ai d’abord tué le chien. Un berger allemand de plus de cent livres, une bête énorme, dangereuse. Elle s’est jetée sur moi, gueule ouverte, crocs menaçants, mauvaise. J’avais mon rasoir à la main : un vieux coupe-chou de barbier que je maintiens toujours en état, par prudence. Un coup sec, précis : je n’ai même pas entendu le monstre gueuler. Il s’est affalé à mes pieds. Un flot de sang poisseux a giclé de sa gorge. Puis de grosses bulles rouges se sont formées au bord de sa blessure, au rythme de sa respiration finissante. Sa gueule produisait un drôle de sifflement. Ses yeux jaunes me fixaient avec une angoisse sauvage. Les bulles sont vite devenues plus petites. Le souffle plus court. Puis tout a été fini. Au total, cela n’a pas duré plus de trois secondes. Le type a marqué un temps d’hésitation. Son chien, je ne sais pas s’il l’aimait, mais c’était sans doute son arme favorite. Il a baissé les yeux sur moi, plus haineux que désemparé…."

    Ce que j'en pense :

    Cela pourrait être un bon roman, original, grinçant, glaçant, souvent inquiétant et amoral, où l’on ne sait plus où se situe le réel, le fantasme et la folie. On sent bien que l’auteur voulait nous entraîner dans tout cela mais il n’y parvient pas vraiment. Bien sûr on continue à lire jusqu’au bout avec un certain intérêt mais en se disant qu’on est passé à côté de quelque chose.

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