• Funérarium

    Funérarium

    "Funérarium" de Brigitte Aubert
    Seuil

    Présentation de l'éditeur :

    Fils d'une " hôtesse " violée par des Marines en virée dans le port de Cannes, Léonard " Chib " Moreno exerce le métier de thanatopracteur. Heureusement pour sa santé mentale, son meilleur ami, Gregory, dit " le nanti ", l'emmène souvent en boîte pour le distraire. Tout se passe bien jusqu'au jour où une certaine Blanche Andrieu lui demande d'embaumer sa petite fille morte, Elilou, qu'elle a l'intention d'exposer dans sa chapelle privée. Très réticent, Léonard finit par accepter, mais s'aperçoit en faisant son travail que la petite a été sans doute victime de sévices. Intrigué, il commence à poser des questions et, séduit par cette femme assez déséquilibrée, entame une enquête où l'horreur et l'incompréhension d'un milieu auquel il est étranger sont constamment au rendez-vous.

    Première page :

    "Entièrement nu, bras et jambes écartés, le vieil homme était sanglé sur l'étal carrelé de blanc, souillé de sang et de matières. Ses rares cheveux gris avaient été soigneusement coiffés en arrière, dégageant son visage creusé aux traits anguleux. Sa bouche distendue révélait un bridge impeccable.

    Ses yeux reposaient à côté de lui dans un bol en inox, boules bleues et gluantes.

    Léonard « Chib » Moreno retira ses gants en plastique extra-fin tout tachés, les roula en boule et les jeta dans la poubelle d'où débordaient des tampons d'ouate imbibés de sanies. Il enfila une paire de gants neufs et tendit la main vers la collection d'instruments chirurgicaux étincelants accrochés au mur, à côté de la paillasse encombrée de fioles, de pots scellés à la cire, de seringues et de tubes. Il choisit un scalpel, le fit sauter dans sa main brune en chantonnant Hisjelly Roll is Nice and Hot.

    Puis, sans cesser de chantonner, il saisit le pénis flasque entre les jambes poilues et blanches du vieillard et le trancha net. Il déposa le morceau de chair sanguinolent dans la cuvette en émail prévue à cet effet.

    Le bourdonnement du climatiseur évoquait un essaim de mouches. Il devait faire beau dehors. Beau et chaud. Brise légère dans les palmiers. Mer piquetée de blanc. Matelas pneumatiques. Martinis on thé rocks. Corps vautrés dans le sable. Mais ici il faisait froid, un froid à l'odeur de formol et de sang. Il fit glisser le curseur du climatiseur vers la position « max. » avant d'enfiler son gilet en Gore-tex sans manches."

    Ce que j'en pense :

    Un sujet intéressant, une intrigue qui tient en haleine, même si cela parait parfois un peu "club des 5". C'est plutôt bien écrit (malgré cette vilaine manie de citer des marques à chaque instant), avec de l'humour mais le final est assez décevant.

    Funérarium

     

     

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