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Et au pire on se mariera
"Et au pire on se mariera" de Sophie Bienvenu - éditions La Meche
Présentation de l'éditeur :
Avant de rencontrer Baz, Aïcha était tout le temps enragée. Elle traînait son enfance brisée en essayant d’éviter sa mère, les vieux puants et les seringues usées du parc. Maintenant qu’elle est amoureuse, elle voit les balançoires dans les parcs de Centre-Sud. Voilà pourquoi, pour Baz, Aïcha ferait tout, même le pire. Tout, c’est ce qu’elle doit raconter à cette femme qui la regarde comme une page de faits divers. Mais suivre le récit d’Aïcha, c’est entrer dans un labyrinthe pour s’y perdre autant qu’elle.
Première page :
"Ouais, Aïcha, c’est vraiment mon prénom. À cause de la chanson, tu sais ? Non, tu sais pas. Personne la connaît, mais c’est pas grave. Je sais que j’ai plutôt la tête à m’appeler Rosalie ou Camille, mais je m’appelle Aïcha. Aïcha Saint-Pierre. Saint-Pierre, c’est le nom de ma mère, et Aïcha… c’est parce que mon père est algérien. O.K., pas mon père « père », mais… le gars avec qui elle était quand elle est tombée enceinte de moi. Il est resté un moment, quand même. Jusqu’à ce qu’il arrête d’espérer que mes cheveux deviennent bruns et mes yeux aussi. Et ma peau aussi. Il était nice. Et il était beau. J’ai une photo de lui dans mon sac. Si tu veux la voir, je pourrais te la montrer, à un moment donné. Plus tard, genre… quand ils m’auront rendu mon sac. Ils vont me rendre mon sac, hein ? Parce que j’ai des trucs importants dedans. Ils vont fouiller dedans ?"
Ce que j'en pense :
C'est un criss de bouquin... même si on n'est pas complètement en phase avec le parler québécois. Un long cri d'amour et de rage. On a vraiment envie de lire ce livre à voix haute (très haute). Ce qui fait la force de ce roman (ou théâtre?) c'est qu'on ne sait jamais si l'héroïne raconte ses envies et ses fantasmes ou si elle dit à sa manière ce qui s'est réellement passé ; beaucoup de choses (très graves) sont ainsi laissées en suspens.
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