• Bienvenue à Oakland

    Bienvenue à Oakland

    "Bienvenue à Oakland" de Eric Miles Williamson
    traduction Alexandre Thiltges - Fayard

    Présentation de l'éditeur :

    États-Unis, de nos jours. T-Bird Murphy, la quarantaine, fils d’immigrés irlandais, se terre dans un box de parking. On le soupçonne d’un crime qu’il n’a peut-être pas commis.
          Incarnation du quart-monde occidental, T-Bird écrit sa rage. Un long monologue intérieur, animé par les figures de son passé, qui vient tromper sa solitude et mettre des mots sur la violence de l’exclusion.
          T-Bird a grandi dans le ghetto noir et mexicain d’Oakland, une ville industrielle qui rejette les Noirs, les Chicanos et les Blancs pauvres vers les décharges, sur les bords pollués de la baie de San Francisco.
          Pour faire mentir le destin, il a sacrifié à la sainte trinité : études, mariage et consommation. Il a fait tous les petits boulots, vécu dans les pires conditions. Mais on n’a jamais voulu voir en lui que l’enfant de ses origines, fauteur de troubles en puissance.
          Renvoyé à sa misère et du fond du chaos qui l’a englouti, il revendique la déchéance comme nouvelle forme de liberté, et la solidarité comme espérance de dignité.

    Première page :

     Rien ne me rend plus heureux que de vivre dans un trou, et je dois dire que j'ai vécu dans des sacrés trous de merde.

    J'ai vécu dans des cabanons de jardin qui puaient l'engrais et la tondeuse à essence, dans des entrepôts de matériaux de construction où j'inhalais des gaz d'échappement à longueur de nuit, dans des box soi-disant aménagés mais qui en fait ne l'étaient pas, avec sol en béton et établis branlants contre les murs, dans des relents de pisse de chat et d'opossums crevés. Ou alors, quand je trouvais où me garer sans avoir à me soucier des flics, des voisins, des commerçants et des veilleurs de nuit, je pionçais à l'arrière de mon break.

    Mais là, franchement, je suis le plus heureux des hommes.

    Je vis dans un garage individuel, au milieu de nulle part, dans ce putain de Missouri. Warrensburg. Deux cents dollars par mois. Le sol en béton est taché d'huile parce que les précédents locataires étaient des Chevy et des Ford.

    Ce que j'en pense :

    Dès les premières pages le ton est donné et tout le monde s'en prend plein la figure (le lecteur également)… on se demande si on tiendra les 405 pages. Et finalement on tient. C'est dur, violent, très noir, avec de l'humour (très noir lui aussi) mais au final, c'est un livre puissant, de la très bonne littérature "noire" (décidémént, le noir lui va très bien à ce bouquin, mais il y a quand même de belles lueurs surtout vers la fin). 

       

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