• Je ne partirai pas

    "Je ne partirai pas" de Mohammad Sabaaneh - Alifbata

    Présentation de l'éditeur :

    Un oiseau se pose à la fenêtre d’une cellule et propose au détenu le pacte suivant : « Toi, tu fournis les crayons et moi, je fournis les histoires.»

    Chaque jour, armé de son crayon et de feuilles dérobées à l’enquêteur,  le prisonnier dessine ces histoires : celle de ce jeune couple qui n’arrive pas à franchir les checkpoints pour rejoindre à temps la maternité de Jérusalem ; celle d’un père et d’une fille séparés par la prison et qui se connaissent uniquement en photo ; celle d’une mère qui attend son fils sorti le matin pour aller à l’école et qui n’est jamais revenu…

    Au fil des pages, les récits rapportés par l’oiseau illustrent combien la prison est plus vaste qu’un simple bâtiment, combien elle va au-delà d’une cellule, s’étendant aux villes et villages.

    Mais c’est aussi la résistance des Palestiniens, leur espérance et leur refus de partir que l’auteur retrace avec force et poésie dans ces planches réalisées en linogravure à la suite de son expérience carcérale.

    Extrait :

    Je ne partirai pas

    Ce que j'en pense :

    Très beau roman graphique avec des dessins en linogravure particulièrement réussis. Alors que le conflit israélo palestinien connaît une période dramatique à Gaza, c’est un livre à lire et à laisser traîner sur les tables. On mesure avec quelle intensité les Palestiniens résistent et ne perdent pas espoir de vivre libres chez eux.

    Je ne partirai pas

     

     

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  • Pisse Mémé

    "Pisse Mémé" de Cati Baur - Dargaud

    Présentation de l'éditeur :

    Quatre meufs autour de la quarantaine réunies autour d'un projet collectif : ouvrir un bar associatif où l'on pourrait lire, faire du yoga, passer du bon temps. Son nom : Pisse-mémé. Une comédie feel good qui évoque les oeuvres de Posy Simmonds et mêle astucieusement quatre parcours de vie, qui prenne le chemin d'une sororité heureuse !

    Extrait :

    Pisse Mémé

    Ce que j'en pense :

    Une belle histoire d’amitié, de sororité. C’est tendre et plein d’humour mais cela n’empêche pas d’aborder des sujets sérieux et encore très actuels. Dessins et dialogues sont souvent entremêlés (parfois un peu trop) et donnent de la vie et un beau dynamisme à cette BD.

    Pisse Mémé

     

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  • Femme Vie Liberté

    "Femme Vie Liberté" sous la direction de Marjane Satrapi - L'Iconoclaste

    Présentation de l'éditeur :

    Joann Sfar - Coco - Mana Neyestani - Catel - Pascal Rabaté - Patricia Bolanos - Paco Roca - Bahareh Akrami - Hippolyte - Shabnam Adiban - Lewis Trondheim - Deloupy - Touka Neyestani - Bee - Winshluss - Nicolas Wild - Hamoun

    Femme, vie, liberté : avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes.
    Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu'elle n'avait pas "bien" porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l'ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent.
    Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes : Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet évenement majeur pour l'Iran, et pour nous toutes et nous tous.

    Extrait :

    Femme Vie LibertéFemme Vie Liberté

     

     

     

     

     

     

    Ce que j'en pense :

    Avec ce roman graphique très riche Marjane Satrapi et les autres autrices et auteurs (chacun.e à leur façon), nous font découvrir un pays que l’on connaît mal. On apprend beaucoup sur l’histoire de l’Iran et sur les luttes actuelles pour la liberté, souvent portées par les femmes. C’est un livre important qui montre que le monde occidental n’oublie pas l’Iran.

    Femme Vie Liberté

     

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  • "Le labyrinthe inachevé" de Jeff Lemire - Futuropolis

    Présentation de l'éditeur :

    Will est chef de chantier. Tout au long de sa journée, Will est hanté par sa fille, morte dix ans auparavant et à son incapacité à s’en rappeler, comme de se remémorer les événements importants de sa vie. Il en néglige toute socialisation, dans sa vie privée comme au travail. Jusqu’à ce qu’un mystérieux appel téléphonique au cœur de la nuit chamboule sa vie. L’appel lui indique que sa fille est toujours vivante, coincée dans le labyrinthe d’un livre de jeux qu’elle n’avait pas terminé avant de disparaître. Convaincu que son enfant le contacte d’au-delà de ce monde, il utilise un labyrinthe inachevé d’un de ses journaux et une carte de la ville pour ramener sa fille à la maison…
    Jeff Lemire revient avec un roman graphique légèrement fantastique où le surnaturel côtoie le réel. Par sa grande humanité et son écriture teintée de surréalisme, ce récit rappelle les meilleurs romans de Haruki Murakami.

    Extrait :

    Le labyrinthe inachevéLe labyrinthe inachevé

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce que j'en pense :

    Très bel album qui parle de souvenir, de deuil. Le scénario, les dessins, les couleurs, la mise en page… tout concorde à nous embarquer avec le héros dans un univers semi fantastique entre rêve et réalité.  Je n’avais encore pas lu d’albums de cet auteur mais je sens que je vais en lire quelques autres.

    Le labyrinthe inachevé

     

     

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  • L'espace d'un instant

    "L'espace d'un instant" de Niki Smith - Rue de Sèvres

    Présentation de l'éditeur :

    Après avoir sauvé sa professeure d'art d'un assaillant armé à l'école, Manuel Soto doit faire face au Syndrome Post Traumatique. Pour lutter contre son anxiété, il utilise l'appareil photo de son téléphone portable pour trouver les points d'ancrage qui lui permettent de garder les pieds sur terre. Ses journées sont monotones et solitaires, jusqu'à ce que dans le cadre d'un projet scolaire, il fasse équipe avec ses camarades de classe, Sebastian et Caysha. À leur contact, le jeune collégien qui découvre la campagne, s'ouvre à la beauté de la nature et finit par y trouver le réconfort dont il a besoin...

    Extrait :

    L'espace d'un instant

    Ce que j'en pense :

    Beau roman graphique. Les illustrations souvent douces et apaisantes sont entrecoupées de pages plus violentes en noir et blanc pour montrer les crises d’angoisse de Manuel. Le monde de l’adolescence est assez bien vu, le monde des adultes un peu moins.

    L'espace d'un instant

     

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  • Le poids des héros

    "Le poids des héros" de David Sala - Casterman

    Présentation de l'éditeur :

    Dans Le Poids des héros, David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance.
    En convoquant son point de vue de petit garçon, il nous plonge dans une majestueuse et foisonnante exploration de l'enfance et de l'adolescence.
    Le recours à l'imaginaire permet d'approcher les zones d'ombre et les failles à bonne distance, tout en recomposant un parcours d'apprentissage et de transmission universel pour le lecteur.
    Sans oublier la saveur impérissable des courses en vélo, de la découverte des premiers morceaux de rap US, des premiers temps d’initiation artistique à l'école Emile Cohl.

    Extrait :

    Le poids des héros

    Ce que j'en pense :

    C'est une BD très bien réussie graphiquement : représentation des personnages et du décor, travail sur la couleur... Le sujet est bien sûr intéressant, entre le poids des souvenirs de nos parents et grands parents avec la nécessité de transmettre aux jeunes générations. Le reproche que je peux faire c'est que le récit manque de liant, les transitions me paraissent trop abruptes.

    Le poids des héros

     

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  • La maison nue

    "la maison nue" de Marion Fayolle - magnani

    Présentation de l'éditeur :

    Trois personnages, ayant tendance à se faire souffrir et à saboter leur vie, décident de cohabiter dans une maison?: ­– ­Un homme qui ne s’intéresse qu’aux filles susceptibles de lui faire du mal. – Une femme cavalière qui dit aimer seulement les chevaux les plus dangereux. – Un homme qui cherche à écrire mais qui n’est jamais satisfait et détruit ce qu’il invente. Entre eux, une amitié se noue et leur maison devient l’abri qui les protège de la folie du monde extérieur. Avec La Maison nue, Marion Fayolle met en pages trois existences marginales, qui, malgré leurs profondes différences, cherchent ensemble à mieux se connaître et se comprendre à travers les jeux et les rapports quotidiens de leur colocation. La Maison nue nous questionne sur les douleurs qu’on s’inflige à soi-même, sur la beauté de la mélancolie, l’attrait pour les gouffres et la peur d’être seul.

    Extrait :

    La maison nueLa maison nue

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce que j'en pense :

     J'aime beaucoup l'univers graphique de Marion Fayolle, c'est original et très poétique. Elle a une façon bien particulière de déconstruire (de mettre à nu) et de reconstruire (avec des morceaux) ses personnages. On peut penser à du théâtre, de la danse ou à une comédie musicale. C'est un livre à découvrir, comme les autres livres de l'autrice.

    La maison nue

     

     

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  • Je serai là

    "Je serai là" de L'homme étoilé - Calmann Levy

    Présentation de l'éditeur :

    En remontant le fil de ses souvenirs professionnels et personnels, l’Homme étoilé raconte la naissance de sa vocation de soignant.
    Ce nouvel opus bouleversant confirme son talent et sa profonde humanité: il achève de nous convaincre qu’on peut aussi soigner avec ses mots et sa présence

    Extrait :

    Je serai là

    Ce que j'en pense :

    Roman graphique aux dessins simples mais efficaces. Le sujet est sensible et d’une brûlante actualité : comment faire entrer le plus possible « d’humain » dans les soins, en particulier lorsque la mort est proche. On a tous eu l’occasion de remarquer le manque de moyens dans certains secteurs de la santé : la psychiatrie, les maisons de retraite…Ce livre nous aide à ne pas oublier tout ce qui reste à faire dans beaucoup de domaines. Ce qui m’a toutefois gêné à la lecture, c’est la « fausse modestie » de l’auteur, cette façon de se mettre en avant au détriment du travail d’équipe.

    Je serai là

     

     

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  • Il est où le patron ?

    "Il est où le patron?" de Maud Benezit - Marabulles

    Présentation de l'éditeur :

    Un album écrit collectivement par cinq paysannes et une dessinatrice basé sur des faits réels. Au fil d'une saison agricole dans un petit village de moyenne montagne, 3 femmes paysannes, voisines de marché, se rencontrent, s'entraident et se lient d'amitié. En partageant leurs expériences, ces femmes se donnent la force de faire entendre une autre voix que celle du patriarcat. Ces jeunes paysannes combatives et passionnées gèrent leur propre ferme et se heurtent au machisme du milieu agricole. On leur demande souvent : il est où le patron ?

    Extrait :

    Il est où le patron ?

    Ce que j'en pense :

    C’est une belle chronique du quotidien de ces femmes paysannes (avec, en passant, un bel hommage à Anne Sylvestre). C’est aussi une BD féministe qui nous montre de façon concrète  mais toujours dans la bonne humeur, tout ce qu’il reste à faire pour qu’il y ait égalité homme/femme dans tous les domaines. Très bel album bien construit, avec un ton léger mais basé sur des témoignages bruts et très justes.

    Il est où le patron ?

     

     

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  • Les grands cerfs

    "Les grands cerfs" de Gaétan Nocq - Daniel Maghen éditions

    Présentation de l'éditeur :

    C’est dans les montagnes des Vosges, dans une ancienne métairie au cœur de la forêt, que Pamina a choisi de vivre isolée du monde avec son compagnon Nils. Elle se sait entourée par une harde de cerfs dont elle ne perçoit que les traces. Jusqu’au jour où Léo, photographe animalier, construit une cabane d’affût dans les parages. Léo initie Pamina à l’affût pour observer le mystérieux clan. Au fil des saisons, par tous les temps et souvent de nuit, Pamina guette l’apparition des cerfs. Elle apprend à les distinguer et découvre aussi toute une vie sauvage. Elle va découvrir d’autres clans bien plus cruels, les hommes qui gèrent la forêt et les chasseurs, et se retrouver plongée dans un combat perdu d’avance, la préservation de la nature et des espèces sauvages.

    Les Grands Cerfs est l’adaptation en bande dessinée du roman de Claudie Hunzinger publié chez Grasset en 2019

    Extrait :

    Les grands cerfs

    Ce que j'en pense :

    Véritable coup de coeur ! Tout est splendide dans cette BD : le sujet, le scénario et bien sûr les illustrations. On peut être surpris au début par ces dominantes bleutées mais, en avançant dans l'histoire, ce sont elles qui nous transportent dans ce monde de la forêt. C'est écologique au sens profond du terme, sans jamais être caricatural, mais le message reste très fort.

    Les grands cerfs

     

     

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